L’adhésion de l’Irlande à l’ESO porte désormais à 16 le nombre de pays engagés dans le développement du télescope géant E-ELT.
Petit pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants, l’Irlande a une longue tradition astronomique. C’est en effet à Birr, une ville des Midlands, que William Parsons, troisième comte de Ross, fit construire en 1860 le Léviathan (gravure ci-dessous), un télescope de 183 centimètres de diamètre qui resta le plus grand du monde jusqu’à la mise en service du télescope Hooker de 2,5 mètres à l’Observatoire américain du mont Wilson en 1917.
Le site du Léviathan accueille désormais quelques-unes des antennes du radiotélescope européen géant LOFAR (LOw Frequency ARray).
L’Irlande dispose également d’une Réserve de ciel étoilé dans la péninsule d’Iveragh à l’extrême sud-ouest du pays alors qu’en comparaison la France, bien que huit fois plus vaste, ne compte que deux réserves, celle du Parc des Cévennes et celle du Pic du Midi.
L’ESO vient de ratifier l’adhésion de cette île dont les astronomes vont pouvoir désormais utiliser les installations astronomiques européennes situées au Chili comme le VLT ou encore ALMA. Ils auront aussi un temps d’observation sur le futur télescope E-ELT (European Extremely Large Telescope), un géant de 39 mètres de diamètre installé au sommet du Cerro Armazones qui devrait être opérationnel à partir de 2024.