À Toulouse, deux cartes du ciel s’appuyant sur le savoir grec ont été peintes au XIIIe siècle dans une étroite galerie sous la basilique Saint-Sernin.
Plus grande église romane d’Europe, la basilique Saint-Sernin de Toulouse a été construite entre les XIe et XIIe siècles pour abriter les reliques de Saint Saturnin, le premier évêque de Toulouse qui fut martyrisé en 250. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, la basilique est surmontée d’un clocher de forme octogonale qui culmine à 67 m au-dessus du sol.
Dans une petite galerie fermée au public se trouvent deux représentations de la conception de l’Univers tel qu’on l’imaginait au XIIIe siècle. La Terre est placée au centre et autour d’elle tournent les astres connus à cette époque : la Lune, le Soleil et 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) ainsi que les étoiles.
Cette conception géocentrique héritée de l’astronomie grecque sera dominante durant l’Antiquité et le Moyen-Âge jusqu’à ce que les travaux du chanoine polonais Nicolas Copernic au XVIe siècle ne viennent remettre en cause cette représentation pour la remplacer par un système où le Soleil prend la place centrale, l’héliocentrisme.
C’est Bertrand Ducoureau, Conservateur en chef au musée national du château de Pau, qui nous entraîne dans les couloirs souterrains de la basilique Saint-Sernin pour nous faire découvrir ces étonnantes cartes du ciel réalisées à la même époque que la création de l’université de Toulouse (1229).