Réalisée à l’aide d’un drone, une vidéo nous fait découvrir l’hiver à l’Observatoire du Pic du Midi, planté dans les Pyrénées à 2877 m d’altitude.
L’histoire de l’Observatoire du Pic du Midi est étroitement associée à deux hommes, Charles du Bois de Nansouty et Célestin-Xavier Vaussenat. À la fin du XIXeme siècle, le premier, un général en retraite, fait connaissance avec le second (qui est ingénieur) au sein de la société Ramond, une association destinée à étudier les Pyrénées. Les deux hommes décident dans les années 1870 de créer un observatoire météorologique au sommet du Pic du Midi de Bigorre à 2877 m d’altitude (les premiers bâtiments sont achevé en 1882).
En 1901 le directeur de l’Observatoire de Toulouse, Benjamin Baillaud, séduit par la qualité du ciel du Pic du Midi, décide d’y fonder un observatoire astronomique et y fait monter en 22 caisses de 350 à 700 kg un télescope équatorial de 50 cm de diamètre et 6 m focale. Cet instrument associé à la pureté du ciel permet de remarquables observations qui rendent l’Observatoire rapidement célèbre.
Dans les années 1930 l’astronome français Bernard Lyot monte régulièrement à l’Observatoire du Pic du Midi pour y observer les planètes et surtout utiliser son coronographe, un instrument dont il est l’inventeur et qui permet d’étudier la couronne solaire sans être obligé d’attendre une éclipse totale de Soleil.
Il faut patienter jusqu’en 1949 pour que l’électricité arrive au sommet et ne plus dépendre des groupes électrogènes. Trois ans plus tard un téléphérique permet d’acheminer les observateurs ; c’est la fin des montées et descentes par tous les temps qui pouvaient durer entre 5 heures… et 2 jours suivant les conditions climatiques !
Au début des années 1960 le Pic du Midi est équipé d’un télescope de 1 m de diamètre destiné à l’étude détaillé des sites potentiels d’alunissage pour les mission américaines Apollo et en 1980 c’est un télescope de 2 m de diamètre qui est mis en service, le Télescope Bernard Lyot (TBL).
Dans les années 1990 l’État envisage la fermeture du site pour financer d’autres observatoires mieux équipés. Grâce à la mobilisation de la région Midi-Pyrénées le site est rénové : désormais il accueille conjointement chercheurs et grand public.