Troisième plus grand télescope terrestre en projet, le Télescope Géant Magellan GMT va sortir de terre dans le désert d’Atacama au Chili.
Ce sont trois télescopes géants qui vont révolutionner le monde de l’astronomie au cours des deux prochaines décennies : l’E-ELT (pour European Extremely Large Telescope) construit au Chili par l’ESO, le TMT (pour Thirty Meters Telescope) soutenu principalement par les USA et qui trouvera sa place au sommet du Mauna Kea à Hawaï et enfin le GMT.
Si la conception de l’E-ELT est comparable à celle du TMT (un miroir de 39 m formé de 798 éléments hexagonaux pour le premier, un miroir de 30 m constitué de 492 segments pour le second), le principe du GMT est différent.
Le GMT sera constitué de 7 miroirs de 8,4 m et 17 tonnes chacun dont la surface collectrice totale sera comparable à celle d’un miroir unique de 24,5 m. Chacun de ces miroirs demandera 4 ans de travail : 1 an pour le coulage du verre et son refroidissement suivi de 3 ans pour son polissage avec une très haute précision, l’objectif étant de pouvoir ensuite additionner les faisceaux des sept miroirs comme s’ils ne formaient qu’une seule surface optique.
Initialement le Giant Magellan Telescope devait être opérationnel en 2016 mais son financement a considérablement retardé sa réalisation. 11 partenaires internationaux viennent de se mettre d’accord pour lancer les travaux de construction dans le désert d’Atacama au Chili en débloquant un peu plus de 500 millions de dollars.
Si tout se passe bien ce télescope verra sa première lumière en 2021 et sera pleinement opérationnel en 2024.