En 1909, un rapprochement très favorable de la planète Mars mit un terme à l’incroyable histoire des canaux artificiels.
Mars en vedette, depuis Milan ou l’Arizona :
L’affaire des canaux martiens débute en 1877. Cette année-là, Mars se trouve à 56,2 millions de kilomètres de la Terre le 5 septembre. Sur le toit du Palazzo Brera à Milan, l’astronome italien Giovanni Schiaparelli observe la Planète rouge avec une lunette de 22 centimètres de diamètre. Il remarque des formations rectilignes sombres qu’il surnomme « canali », qu’on pourrait traduire par sillons ou chenaux. Schiaparelli n’est pas le seul à observer Mars. De l’autre côté de l’Atlantique, un certain Percival Lowell fait de même. Cet amateur fortuné dispose de son propre observatoire dans les montagnes de l’Arizona à proximité de la ville de Flagstaff.
Il l’a doté d’une lunette de 60 centimètres de diamètre. Lecteur assidu des ouvrages de Camille Flammarion, Lowell observe la Planète rouge, et se met à y voir lui aussi un dense réseau de canaux qu’il dessine.
L’orbiteur européen Mars Express a photographié de près le cratère Ismenia Patera situé dans l’hémisphère nord de la Planète rouge.
Dans la grande famille des sondes qui ont survolé la Planète rouge depuis Mariner 4 en 1965, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancé du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge. Près de 15 années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail : cartographie des reliefs, étude de l’évolution des calottes polaires, analyse de l’atmosphère et de son interaction avec le vent solaire.
Cette image proposée par l’ESA a été prise le 1er janvier 2018 par la caméra stéréo haute résolution HRSC de Mars Express ; elle montre un cratère nommé Ismenia Patera. Continuer la lecture →
Lancée le 14 mars de Baïkonour au Kazakhstan, la sonde européenne ExoMars arrivera en vue de la Planète rouge au mois d’octobre prochain.
Avec ExoMars, l’Agence spatiale européenne s’est fixée un objectif ambitieux : réaliser son premier atterrissage sur la Planète rouge. Elle a pour cela conçu un module de démonstration d’entrée, de descente et d’atterrissage surnommé Schiaparelli, en hommage à l’astronome italien Giovanni Schiaparelli qui fut un observateur assidu de la quatrième planète du Système solaire à la fin du XIX ème siècle.
Pendant 7 mois le module Schiaparelli va voyager à bord de l’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) avant d’être largué le 16 octobre prochain. Puis ce sera une chute vertigineuse (filmée à l’aide d’une caméra placée à bord du module) : Schiaparelli pénétrera dans l’atmosphère martienne à la vitesse de 21.000 km/h et sera freiné peu à peu jusqu’à une vitesse finale de 4 km/h quand s’éteindront les rétrofusées.
Dans l’hémisphère nord de la planète Mars, la caméra de l’orbiteur MRO a révélé l’existence de nombreux cratères striés par des avalanches .
Cela fera bientôt 10 ans que la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) étudie la Planète rouge depuis une orbite polaire basse . Cet engin de plus de 2 tonnes est équipé de différents instruments scientifiques comme le spectromètre CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometers for Mars) mais il faut bien reconnaître que c’est sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) qui a le plus contribué a populariser la mission en nous offrant d’incroyables vues de la surface martienne.
HiRISE est une caméra associée à un télescope de 50 cm de diamètre permettant d’obtenir des images de la surface martienne avec une résolution de 0,3 mètre par pixel. Cet instrument d’un poids total de 65 kg capte de fins détails très précieux pour les géologues et peut même à l’occasion repérer les rovers Curiosity et Opportunity.