La plus célèbre étoile de l’hémisphère Nord, l’étoile Polaire, révèle un tout autre visage sur des photographies à très longues poses.
Poussière polaire :
Jamais personne ne pourra voir l’étoile Polaire comme le révèle cet extraordinaire cliché de Jeff Hall. Et pour cause : l’étonnante image que nous propose cet astrophotographe a demandé près de 20 heures de poses cumulées ! Une vision inédite de la plus célèbre étoile de l’hémisphère Nord obtenue avec un simple téléobjectif de 135 millimètres de focale. Si une étoile était assez proche pour ioniser ces draperies de gaz et de poussières, elles se transformeraient en nébuleuses (comme celle d’Orion par exemple). Mais il n’en est rien, ce qui explique la difficulté que l’on rencontre pour les photographier. Impossible sans un objectif très lumineux (ici f/d=2) et de très longues poses !
Si Alpha Ursae Polaris est si connue, ce n’est pas vraiment pour son éclat. Avec une magnitude de 2, elle fait pâle figure à côté d’autres astres comme Antarès ou Sirius. Mais cette étoile de la Petite Ourse a la particularité d’être actuellement la plus proche du pôle Nord céleste, point par lequel passe l’axe imaginaire de rotation de la Terre. Continuer la lecture →
Vous avez envie d’immortaliser une rotation d’étoiles au-dessus d’un joli premier plan ? C’est possible en suivant les quelques conseils qui suivent.
Commençons par une petite explication : ce qu’on appelle une rotation d’étoiles est en réalité la visualisation du mouvement de rotation de la Terre sur elle-même. Vous l’avez remarqué, les astres effectuent dans le ciel un mouvement apparent d’EST en OUEST en raison du mouvement réel de notre planète sur elle-même.
L’axe de rotation terrestre peut être prolongé dans l’espace : depuis l’hémisphère nord il passe juste à côté de Alpha Ursae Minoris, l’étoile la plus brillante (magnitude 2) de la constellation de la Petite Ourse, à qui on a donc donné le nom d’étoile polaire. Si vous observez le ciel nocturne en direction de l’étoile polaire, vous remarquerez que les constellations semblent tourner autour de cet astre au cours de la nuit, un mouvement apparent que l’on peut photographier.
La technique pour enregistrer le mouvement apparent des astres autour de l’étoile polaire est assez simple : on prend un maximum de clichés de cette zone du ciel qu’on additionne ensuite à l’aide d’un logiciel. Continuer la lecture →
La Terre tourne et le ciel nocturne nous en apporte une nouvelle preuve. Voici un florilège de rotations d’étoiles qui vont vous donner le tournis !
Si vous pointez le ciel nocturne avec votre appareil photographique en direction du nord et que vous effectuez une longue pose (en général plusieurs minutes) vous remarquerez que les étoiles laissent des arcs de cercle lumineux centrés sur Alpha Ursae Minoris, l’étoile la plus brillante de la constellation de la Petite Ourse.
C’est en effet cette direction que pointe actuellement l’axe de rotation de la Terre mais cela n’a pas toujours été le cas. Cet axe variant sur une période d’environ 26.000 ans (un phénomène appelé la précession des équinoxes), les étoiles situées dans son prolongement ne sont pas toujours les mêmes : il y a 5.000 ans par exemple c’est Alpha Draconis, une modeste étoile de magnitude 3,7 qui se situe dans la queue de la constellation du Dragon qui indiquait le pôle nord céleste.
En pointant votre appareil photo dans d’autres directions, les longues poses vous donneront des traînées d’étoiles plus ou moins longues.
Alpha Ursae Minoris, l’étoile la plus brillante (magnitude 2) de la constellation de la Petite Ourse, est l’étoile polaire ; cela signifie qu’elle est actuellement l’étoile la plus proche du pôle nord céleste, point par lequel passe l’axe imaginaire de rotation de la Terre.
Au cours de la nuit vous aurez l’impression que toute la voûte céleste tourne autour de l’étoile polaire (image ci-dessus) ; ce mouvement de la sphère céleste n’est qu’apparent puisque c’est en réalité la Terre qui tourne.