Coquilles de gaz dans la constellation de Cassiopée

Près de 90 heures de poses auront été nécessaires pour imager deux faibles nébuleuses planétaires dans la constellation de Cassiopée.

Célèbre constellation :

La constellation de Cassiopée a la forme caractéristique d’un “W”. Elle a la particularité d’être observable toute l’année. On dit qu’elle est circumpolaire sous nos latitudes car elle ne passe jamais sous l’horizon. Avec Pégase et Persée, elle est l’objet d’une jolie randonnée céleste proposée par Stelvision. La constellation est surtout connue pour avoir hébergé une célèbre supernova, SN 1572. Elle fut observée le 11 novembre 1572 par l’astronome danois Tycho Brahe. Elle était alors plus brillante que Vénus ! Cette SN se situe à proximité de l’étoile Caph (Beta Cassiopeiae), qui marque l’extrémité droite du “W” :

Deux astronomes amateurs, Mickael Coulon et Julien Cadena, ont choisi de photographier de très faibles nébuleuses planétaires cachées dans Cassiopée. Leur magnitude de 15 a nécessité près de 90 heures de poses avec une lunette de 107 millimètres de diamètre. L’instrument, piloté à distance, est hébergé dans le Sud de l’Espagne (PixelSkiesAstro).

Délicates bulles cosmiques :

Les nébuleuses planétaires (NP) représentent une étape dans la vieillesse des étoiles de moins de huit masses solaires. Lorsqu’elles passent du stade de géante rouge à celui de naine blanche, ces étoiles expulsent une coquille de gaz en expansion. Ce gaz devient lumineux car il est ionisé par les photons ultraviolets qui s’échappent de l’astre brûlant. Le nom de nébuleuse planétaire correspond à l’aspect de ces objets célestes quand on les regarde dans une petite lunette astronomique, ce qui était le cas lors de leur découverte au XVIIIème siècle :

L’image ci-dessus fait partie du projet Northern France Remote. Elle montre deux NP dans Cassiopée, Abell 6 et HFG1. La première, qui mesure 3 minutes d’arc, est la sixième entrée du catalogue publié en 1958 par l’astronome américain George Ogden Abell. On peut en voir un dessin sur le blog de Bertrand Laville. Quant à la seconde (8 minutes d’arc), elle porte les initiales de ses découvreurs en 1982, Joy Heckathorn, Robert Fesen et Theodore Gull.

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