Les observateurs du Soleil savourent l’arrivée du premier grand groupe de taches. Le 25e cycle solaire est bel et bien lancé.
Une histoire de magnétisme :
Les taches solaires sont des zones sombres (moins chaudes) qui apparaissent régulièrement à la surface de notre étoile. Elles trahissent une intense activité magnétique. Il semble que la plus ancienne observation avérée de taches solaires soit chinoise et remonte à l’an -28. Galilée fut le premier à les observer en 1612 avec une lunette astronomique. La périodicité de l’apparition de ces taches fut évoquée par Heinrich Schwabe en 1848. Puis Rudolph Wolf détermina la durée moyenne d’un cycle solaire : environ 11 ans.
Ces taches sont numérotées dans l’ordre d’apparition par la NOAA, (National Oceanic and Atmospheric Administration), le numéro étant précédé par les lettres AR qui signifient Active Region.
Nouveau cycle :
En décembre 2019 les astronomes ont constaté que le magnétisme du Soleil avait changé de polarité. Une inversion qui annonce le début d’un nouveau cycle solaire, le 25e, dont le maximum est prévu pour 2025. Ce 3 novembre est apparu le premier grand groupe de taches de ce nouveau cycle. Il porte le numéro AR 2781. Vous pourrez suivre sans danger l’évolution de ce groupe sur la page des satellites solaires SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) ou SDO (Solar Dynamics Observatory). Il devrait être observable pendant deux semaines. C’est en effet le temps qu’il faut pour voir migrer les taches d’un bord à l’autre du Soleil qui tourne sur lui-même en un mois environ.
Aurores polaires en perspective :
Il n’est pas exclu que le passage de ce groupe de taches s’accompagne d’éjection de matière coronale. Une première éruption a provoqué une interruption des communications radio au-dessus de l’océan Indien le 3 novembre. Mais ce qu’attendent les astrophotographes, c’est l’intensification de belles aurores boréales. Elles devraient se produire quand le groupe de taches fera face à la Terre dans quelques jours. On peut suivre l’intensité et l’étendue des aurores boréales en temps réel sur le site Spaceweather.