La nébuleuse de l’Hélice, un œil dans le cosmos

Saisie en infrarouge par le télescope spatial Spitzer, la nébuleuse de l’Hélice (NGC 7293) nous fait de l’œil dans la constellation du Verseau.

Spectacle cosmique éphémère :

La nébuleuse planétaire de l’Hélice (NGC 7293) se situe à 650 années-lumière dans la constellation du Verseau. C’est Karl Ludwig Harding qui l’observe le premier en 1824. Cet astronome allemand était déjà célèbre pour avoir découvert la planète naine Junon vingt ans plus tôt. Qu’est-ce qu’une nébuleuse planétaire ? Lorsqu’une étoile pas trop grosse (moins de 8 masses solaires) arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion. Le  cœur de cet astre (qui va devenir une naine blanche) émet un puissant rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, lui donnant ses couleurs.

La nébuleuse de l’Hélice NGC 7293. © NASA/JPL-Caltech/K. Su (Univ. of Arizona)

C’est un spectacle éphémère à l’échelle de l’Univers, quelques dizaines de milliers d’années tout au plus avant que le gaz de la nébuleuse ne se dilue complètement dans l’espace.

Des nébuleuses à part :

Notez au passage que les nébuleuses planétaires n’ont rien en commun avec les planètes. Leur nom leur a été donné en 1764 par l’astronome français Charles Messier. Ce dernier a entrepris de classer dans un catalogue les objets nébuleux pour éviter les confusions avec de nouvelles comètes. En observant la nébuleuse Dumbbell, il se rend compte que ce qu’il voit n’est ni une nébuleuse diffuse, ni un amas d’étoiles ou une galaxie. C’est trop flou pour être une planète et trop géométrique pour être une nébuleuse. Messier décide alors de créer une nouvelle famille d’objets célestes, les nébuleuses planétaires.

Un œil en infrarouge :

C’est particulièrement en infrarouge que NGC 7293 mérite son surnom : l’œil de Dieu. On doit cette étonnante image au télescope spatial américain Spitzer. Lancé en 2003 il a observé dans l’infrarouge lointain jusqu’en 2009. Ses réserves d’hélium épuisées (l’hélium était destiné à refroidir ses détecteurs), il a poursuivi ses observations dans le proche infrarouge jusqu’en janvier 2020.

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