Le cru 2019 de l’essaim des Perséides ne restera pas dans les mémoires. En cause une grosse Lune gibbeuse présente à l’époque du maximum d’activité.
Un spectacle incontournable :
C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, après les Nuits des Étoiles, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum autour du 12 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant est localisé dans la constellation de Persée.
Une météo en général clémente et une période de grandes vacances expliquent l’intérêt porté à cet essaim qui n’est pourtant pas le plus actif. Lorsque le ciel est dégagé et la Lune absente, le spectacle est au rendez-vous comme sur l’île de La Palma en 2016.
Quand la Lune gâche la fête :
Cette année la Pleine Lune se produisant le 15 août, le maximum des Perséides s’annonçait compliqué à observer. Il fallait attendre les dernières heures de la nuit, une fois Séléné couchée, pour espérer voir le ciel zébré par d’éphémères rayures lumineuses (voir par exemple la très belle image réalisée par Jeff Dai). Le 13 août entre 4 et 5 heures, j’ai dénombré 25 météores dont celui visible sur l’image ci-dessus. Il s’agit d’un cliché extrait d’une série de poses de 45 secondes à 4000 iso avec un objectif Samyang ouvert à 2.8 et un boîtier Nikon D7100.
Une surprise avant l’aube :
Le 15 août entre 4h15 et 5h15 j’ai dénombré deux fois moins de météores (le maximum était passé). J’ai eu cependant la chance d’assister indirectement à l’explosion silencieuse d’un météore très brillant. Alors que j’allais ranger mon matériel peu après 5 heures (la lueur de l’aube éclaircissant lentement le ciel), un flash a illuminé le paysage une fraction de seconde. Le temps de relever la tête, j’ai vu s’effacer lentement la trace de ce bolide.
Des bolides au rendez-vous :
En raison de la présence de la Lune seuls les météores les plus brillants, les bolides (dont la magnitude est supérieure à celle de Vénus) ont été enregistrés par les caméras des réseaux de surveillance du ciel (comme FRIPON). Dans la nuit du 12 au 13 août, 36 bolides ont ainsi été photographiés depuis la France et 139 aux USA. De son côté l’IMO a annoncé des pics d’activité jusqu’à 90 météores par heure obtenus par des groupes d’observateurs effectuant des comptages visuels (4 observateurs regardant chacun en direction d’un point cardinal arrivent à surveiller toute la voûte céleste).
En 2020 le Dernier Quartier de Lune se produisant le 11 août, il faudra privilégier les observations pendant la première partie de nuit.
Il fallait effectivement être matinal et attendre le coucher de la Lune, (après 4h30) je me demande si nous n’avons pas photographié les mêmes étoiles filantes et observé le même bolide alors que j’avais aussi rangé le matériel !
C’est impossible, Louis. Compte tenu de la distance qui nous sépare et de la faible hauteur des météores (quelques dizaines de kilomètres d’altitude), nous ne pouvons pas voir les mêmes 🙂
Oui tu as raison, et je me suis trompé de date , moi c’était le 13 pour l’observation du bolide 😉