Au cours de la soirée du 11 mars on pouvait admirer un joli rendez-vous entre la jeune Lune et la planète Mars qui continue de s’éloigner de nous.
C’est reparti pour une nouvelle lunaison : depuis le 6 mars, date de la Nouvelle Lune, on peut admirer chaque soir le croissant de notre céleste voisine qui ne cesse de gonfler. Cette période qui précède le Premier Quartier (ce sera le 14 mars) est celle de la jeune Lune, par opposition à la vieille Lune que l’on observe à l’aube en fin de lunaison.
Ce 11 mars notre satellite naturel se trouvait dans la constellation de la Baleine, à quelques encablures de la planète Mars.
La Planète rouge si chère à Percival Lowell et Camille Flammarion était à l’opposition (au plus près de la Terre et donc à l’opposé du Soleil, se levant quand il se couche) le 27 juillet 2018 ; curieusement ce soir-là se produisait une éclipse de Lune et les deux astres se tenaient non loin l’un de l’autre.
Depuis cette date la quatrième planète du Système solaire a perdu de sa superbe : elle est distante de presque 200 millions de kilomètres aujourd’hui contre 58 millions en juillet 2018. Conséquence, sa magnitude n’est plus que de 1,5 contre -2,8 soit un éclat environ 16 fois plus faible ; cette chute de luminosité va se poursuivre jusqu’en septembre 2019 puis Mars reviendra lentement vers nous pour une prochaine opposition le 13 octobre 2020.
Cette image réalisée avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif de 40 mm de focale a nécessité une pose de 15 secondes à 3200 iso pour révéler le ciel étoilé, ce qui explique pourquoi l’éclat de la jeune Lune est saturé (elle semble pleine alors qu’elle est seulement en croissant). On note également la présence de deux amas d’étoiles de la constellation du Taureau, les Hyades et les Pléiades. Au premier plan se trouve l’église Saint-Symphorien de Nuits-Saint-Georges.