Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.
Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.
On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.
Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.
Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.
Pourtant les ennemis de Galilée sont nombreux : augustes professeurs très attachés aux idées d’Aristote et hommes d’église commencent à organiser une riposte qui va s’amplifier au fil des années (à partir de 1616 le Saint-Office exigera par exemple que l’héliocentrisme ne soit plus enseigné). Pensant pouvoir compter sur le soutien du pape Urbain VIII et du grand-duc de Toscane Ferdinand II de Médicis, Galilée publie en 1632 son Dialogue sur les deux grands systèmes du monde (Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo) dans lequel il tentera sans succès de faire admettre ses idées à la censure.
L’ouvrage fait scandale et Galilée est à nouveau convoqué par le Saint-Office. Le 22 juin 1633 la sentence est rendue en l’église dominicaine de Santa Maria (Florence) : suspecté d’hérésie, Galilée qui devient peu à peu aveugle, est placé en résidence surveillée à Arcetri où il meurt le 8 janvier 1642.
Moralité. ne jamais laisser la religion tenir la justice en main…