La première planète extrasolaire, 51 Pegasi b, a été découverte il y a 25 ans à l’Observatoire de Haute-Provence par deux astronomes suisses.
Annonce fracassante :
Le 6 octobre 1995 deux astronomes suisses, Michel Mayor et Didier Queloz annoncèrent la découverte de la première planète extrasolaire. Faite à l’occasion de la Ninth Cambridge Workshop on Cool Stars, Stellar Systems and the Sun qui se tenait à Florence (Italie), l’annonce fit l’effet d’une bombe. Au point que certains comparèrent cette découverte à celle du Nouveau Monde en 1492 par Christophe Collomb.
L’Observatoire de Haute-Provence continue sa quête des exoplanètes grâce à son spectrographe SOPHIE installé sur le télescope de 193 centimètres.
Un télescope célèbre :
La transparence du ciel de Haute-Provence semble avoir attiré les astronomes depuis longtemps. En 1605 un précepteur belge nommé Wendelin y aurait créé le premier site d’observation au-dessus du village de Lardiers. L’Observatoire de Haute-Provence (à quelques kilomètres de Forcalquier) est le seul observatoire en activité dont on peut visiter les installations. C’est donc avec grand plaisir que je m’y suis rendu pour découvrir son célèbre télescope de 193 centimètres. Cet instrument, opérationnel depuis 1958, était à l’origine doté de trois foyers différents : Newton (f/5), Cassegrain (f/15) et Coudé (f/32), mais seul le foyer Cassegrain est encore utilisé.
Les astronomes viennent de confirmer une découverte réalisée il y a deux ans : Tom Wagg, 15 ans, avait soupçonné l’existence d’une exoplanète sur un cliché.
Depuis la première découverte d’une exoplanète en 1995 (51 Pegasi b) par les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz à l’Observatoire de Haute-Provence, la liste n’a cessé de s’allonger et on compte aujourd’hui environ 2000 exoplanètes.
Parmi les récentes découvertes, WASP-142b est une nouvelle Jupiter chaude située à 1000 années-lumière de nous dans la constellation australe de l’Hydre qui tourne en seulement deux jours autour de son étoile. Cette exoplanète serait presque passée inaperçue si elle n’avait pas été découverte par un jeune garçon, Tom Wagg, 17 ans aujourd’hui.