C’est le moment de partir à la découverte du splendide amas d’étoiles des Pléiades, de retour dans le ciel en début de nuit.
Messier 45, un amas fascinant :
En 1771, l’astronome français Charles Messier enregistre l’amas des Pléiades à la quarante-cinquième position de son célèbre catalogue. Il s’inscrit dans une longue liste d’observateurs qui, depuis l’Antiquité, admirent ce petit groupe d’étoiles. Vers 850 avant J.-C., le poète grec Homère y faisait déjà référence dans l’Iliade et l’Odyssée. On en retrouve la trace dans les cultures du monde entier. Que ce soit chez les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Perses, les Indiens, les Chinois, les Japonais ou encore les Mayas et les Aztèques. Mais de quoi parlons-nous exactement ?
À l’œil nu, l’amas des Pléiades (Messier 45) ressemble à un petit nuage constitué de sept étoiles relativement brillantes. Ces astres sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné. Leurs magnitudes varient entre 3 et 5. Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à douze étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse.
Spectacle éphémère :
Les Pléiades, également connues sous le nom de Sept Sœurs, se situent à environ 440 années-lumière dans la constellation du Taureau. Cet amas d’étoiles, le plus proche de la Terre, a un diamètre d’environ 43 années-lumière. La plupart des membres de l’amas sont de très jeunes étoiles bleues chaudes qui se sont formées au cours des 100 derniers millions d’années. Certaines sont encore entourées de nébulosités qui s’effilochent peu à peu et ne sont visibles que sur des photographies prises au télescope :
Depuis leur naissance, elles s’éloignent les unes des autres. Dans 250 millions d’années, il ne restera plus rien de l’amas et les étoiles poursuivront solitairement leur évolution.
Comment observer Messier 45 :
Pour un premier repérage, utilisez la carte du ciel étoilé en temps réel proposée par Stelvision. Sous un ciel épargné par les lumières parasites, les Pléiades ressemblent à une petite tache laiteuse. L’instrument idéal pour englober l’ensemble des étoiles de l’amas est la paire de jumelles. C’est donc actuellement en début de nuit qu’on peut pointer l’amas en direction de l’Est. Plusieurs dizaines d’étoiles se bousculent dans le champ :
N’espérez pas voir les faibles nébulosités que révèlent les photographies. Vous pourrez par contre repérer facilement la tresse d’Alcyone, une amusante succession d’étoiles :
Notez que cette fin d’année, un astre s’est invité dans la constellation du Taureau. Il s’agit de la planète Mars, dont l’éclat sera maximal début décembre.
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