Retrouvées par hasard, des plaques photographiques de l’Observatoire de Copenhague montrent le ciel tel qu’il était il y a plus d’un siècle.
La patrie de Tycho Brahe :
Au Danemark, l’astronomie a connu ses lettres de noblesse avec Tycho Brahe, le premier grand observateur des temps modernes. En 1642, quatre décennies après sa mort, l’Université de Copenhague se dote d’un observatoire installé à Rundetårn. Puis en 1861, un nouvel observatoire le remplace, celui d’Østervold. Le Bureau central des télégrammes astronomiques (CBAT), fondé en 1882, s’y installe de la Première guerre mondiale jusqu’en 1964.
L’Observatoire d’Østervold a été équipé en 1895 d’un instrument double. Il s’agissait d’un télescope associé à une lunette astronomique. L’un servait à l’observation visuelle, l’autre à la photographie du ciel sur des plaques en verre de 16 centimètres de côté.
Secrets d’observatoires :
Les astronomes s’intéressent de plus en plus aux trésors photographiques qui dorment dans les observatoires. Ils ont par exemple retrouvé à l’Observatoire du Mont Wilson des indices de la présence d’exoplanètes sur une plaque photo réalisée en 1917, presque 80 ans avant la détection de la première exoplanète !
L’histoire de la découverte des anciennes plaques photographiques de l’Observatoire d’Østervold ressemble à un conte de fées. Il y a quelques années, l’astronome retraité Holger Pedersen rend visite à ses collègues de l’Institut Niels Bohr. En allant se préparer un thé au sous-sol, son regard est attiré par des cartons. Le chercheur les ouvre : ils contiennent les anciennes plaques photographiques de l’observatoire !
Ciel passé, ciel présent :
Elles ont été stockées là, après la fermeture du site quelques décennies plus tôt. Phases de la Lune, nébuleuse d’Orion, portraits de planètes, éclipse solaire d’Einstein, ces plaques nous racontent le ciel comme il était il y a plus d’un siècle. À cette époque, les astronomes avaient une vision bien différente de l’Univers.
Ils le croyaient âgé de seulement quelques centaines de milliers d’années, et ne connaissaient pas l’existence des galaxies. Ces plaques nous permettent de mesurer tous les progrès accomplis depuis. Elles peuvent également nous permettre d’observer certains changements dans le ciel.
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