Le radiotélescope d’Arecibo définitivement hors service

La nouvelle est tombée aujourd’hui : le radiotélescope d’Arecibo, fragilisé par deux ruptures de câbles, ne pourra plus être utilisé par les astronomes.  

Mise à jour du 1er décembre :

Le radiotélescope d’Arecibo s’est effondré !

Mise à jour du 19 novembre 2020 :

La National Science Foundation (NSF) vient d’annoncer qu’elle mettait définitivement hors service le radiotélescope emblématique de Porto Rico. La rupture d’un second câble s’est produite il y a quelques jours. Elle fait suite à un incident équivalent le 10 août (lire ci-dessous la publication du 12 août). Le risque est désormais trop grand de voir s’effondrer la plateforme d’instruments. D’une masse de 900 tonnes, elle est suspendue à 137 mètres au-dessus de l’antenne principale. Après avoir survécu 57 ans à de nombreux ouragans et tremblements de terre, le radiotélescope est devenu trop dangereux.

«Cette décision n’a pas été facile à prendre», a déclaré Sean Jones, directeur adjoint de la NSF, lors d’une conférence de presse aujourd’hui. «Nous comprenons à quel point Arecibo compte pour la communauté scientifique et pour Porto Rico

Publication du 12 août 2020 :

La rupture d’un câble soutenant une plateforme a fortement endommagé l’antenne principale du radiotélescope d’Arecibo situé à Porto Rico.

Un radiotélescope géant :

C’était jusqu’en 2016 la plus grande antenne de radiotélescope du monde. Inauguré en 1963 sur l’île de Porto Rico, le radiotélescope d’Arecibo est constitué d’une antenne principale de 305 mètres de diamètre. Cette antenne sphérique fixe installée dans une cuvette naturelle est composée de 38.778 plaques d’aluminium perforées. Ces panneaux mesurant environ 1 m sur 2 sont supportés par un imposant grillage.

Les ondes électromagnétiques collectées sont focalisées sur un récepteur de 900 tonnes. Ce dernier, situé à 150 mètres au-dessus de l’antenne principale, est maintenu par 18 câbles en acier. Comme l’antenne principale est fixe, c’est le récepteur qui se déplace. Continuer la lecture

De la saumure remonte à la surface de la planète naine Cérès

Occator, un cratère situé sur Cérès, commence à livrer ses secrets. Son dôme central serait constitué de saumure provenant d’un océan souterrain.

Dawn à l’assaut de Cérès :

Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. La sonde Dawn (lancée le 27 septembre 2007) a exploré Cérès de très près (35 km d’altitude) de février 2015 à octobre 2018. Elle avait auparavant orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012. L’exploration de Cérès a soulevé de nombreuses interrogations. En particulier la présence de 130 points lumineux a beaucoup intrigué les planétologues. C’était incongru et inexpliqué sur un astre aussi sombre que de l’asphalte.

Un grand nombre de ces taches brillantes sont présentes dans le fond du cratère Occator. C’est une excavation de 92 km de diamètre et 4 km de profondeur. Au centre du cratère se trouve un dôme. Il est recouvert d’un mystérieux matériau lumineux parcouru par de nombreuses crevasses qui partent du sommet (photo ci-dessus). Continuer la lecture