Le Congrès astronautique international a été l’occasion pour le MILO Institute de dévoiler ses projets. Au programme l’exploration de la Lune et des NEO.
La Lune en ligne de mire :
Le 70e Congrès astronautique international (IAC) s’est déroulé à Washington du 21 au 25 octobre. Plus de 6.000 spécialistes en astronautique se sont retrouvés pendant cinq jours dans la capitale fédérale américaine. La politique n’était malheureusement pas absente de ce rassemblement puisque de nombreux experts chinois n’ont pas reçu leur visa pour s’y rendre. Cinquantième anniversaire de l’Homme sur la Lune oblige, on y a beaucoup parlé de l’exploration de notre satellite naturel.
La NASA a d’ailleurs proposé à l’Europe et au Japon de participer au projet Artemis. Une aventure qui ravirait sans aucun doute le spationaute français Thomas Pesquet. Gwynne Shotwell, la présidente de SpaceX, a également annoncé un atterrissage sur la Lune en 2022.
Un consortium audacieux :
De son côté le MILO Institute a dévoilé ses projets. Ce consortium (dont le nom fait référence à la célèbre Vénus de Milo) rassemble des membres de l’Arizona State University, Lockheed Martin et de sa filiale GEOShare. Il a vu le jour lors du précédent Congrès en 2018 en Allemagne. Ses créateurs sont partis du constat que de nombreuses missions scientifiques spatiales utiles ne bénéficient pas de l’appui des institutions gouvernementales dont elles ont besoin pour être réalisées. Comme le fait remarquer Jim Bell, cofondateur de MILO, “il y a bien sûr de grandes agences spatiales dans le monde qui effectuent des missions incroyables. Mais il est également vrai que sur les dix propositions qui sont soumises à ces agences lorsque des opportunités se présentent, environ neuf d’entre elles sont rejetées. Ce sont pourtant toutes de bonnes propositions”.
Géocroiseurs sous surveillance :
C’est le cas pour l’exploration des objets géocroiseurs (NEO pour Near-Earth Objects). Environ 20.000 sont actuellement répertoriés dont 10% peuvent présenter un danger pour la Terre. À l’occasion de ce 70e Congrès, le consortium a présenté les projets Apophis Pathfinde et NEOshare. Le premier vise à explorer Apophis à l’aide de deux vaisseaux. Cet astéroïde de 370 mètres doit repasser à 31.000 kilomètres de la Terre en 2029 (il sera alors visible à l’œil nu). Quant à NEOshare il prévoit le lancement de six petits satellites qui visiteront au moins une dizaine de NEO. MILO a invité les institutions non gouvernementales présentes à s’associer à ces futures explorations.