Le 8 septembre dernier les comètes 260P/McNaught et C/2018 N2 (ASASSN) se trouvaient dans un coin de la constellation du Bélier.
Deux lointaines voyageuses :
Les comètes du moment sont très discrètes : aucune n’est visible dans une paire de jumelles, encore moins à l’œil nu. Que les nostalgiques de Hale-Bopp ou de Hyakutake passent leur chemin ! Seuls les astrophotographes aguerris peuvent capturer les astres chevelus qui traversent actuellement le Système solaire. Il aura fallu tout le talent de Gerald Rhemann pour saisir le rapprochement apparent entre deux lointaines voyageuses dans la constellation du Bélier (à l’ouest des Pléiades) le 8 septembre.
Cet astrophotographe autrichien qui utilise un télescope installé en Namibie est un spécialiste des belles images de comètes. Il a par exemple immortalisé les volutes gazeuses et poussiéreuses de C/2016 R2 ou encore Swan et Lovejoy.
Découvertes récentes :
260P/McNaught est une comète périodique découverte le 20 mai 2005 depuis l’observatoire australien de Siding Spring par l’astronome Robert H. McNaught. Elle revient nous voir tous les sept ans. C/2018 N2 (ASASSN) a été détectée le 7 juillet 2018 dans le cadre du All-Sky Automated Survey for SuperNovae. L’ASASSN se compose d’une vingtaine de téléobjectifs de 400 millimètres de focale placés chacun devant une caméra CCD. Ils peuvent détecter des supernovae jusqu’à la magnitude 18. Ils sont installés dans des observatoires des deux hémisphères pour surveiller tout le ciel.
Du côté du Bélier :
Le rapprochement apparent des deux comètes le 8 septembre s’est produit à proximité de l’étoile Hamal (α Arietis) située en dehors du champ de cette image. L’étoile la plus brillante du Bélier est une géante orange quinze fois plus grande que le Soleil et quatre-vingt-dix fois plus brillante. Les deux astres chevelus, d’une magnitude comprise entre 12 et 13, ont nécessité un total de poses de 50 minutes avec un télescope motorisé de 305 millimètres de diamètre.