Vénus et Jupiter occupent le ciel avant l’aube. Ces planètes sont assez lumineuses pour se refléter dans les eaux d’un étang bourguignon.
Après le chassé croisé-matinal entre Vénus et Jupiter le mois dernier, les deux plus brillantes planètes poursuivent chacune leur chemin. Leur éclat est tel (magnitude -4,2 pour la première et -2 pour la seconde) qu’il est possible d’admirer leur reflet à la surface d’un étang comme ici en Bourgogne à l’aube du 13 février. Saturne, à gauche de Vénus, n’est pas assez brillante pour imprimer son éclat dans l’eau.
Cette image a été réalisée avec un objectif de 27 mm de focale ouvert à 3,5 et une pose de 3 secondes à 3200 iso (boîtier Nikon D7100).
Vénus avait commencé l’année très haute au-dessus de l’horizon puisque son élongation maximale à l’OUEST du Soleil s’était produite le 6 janvier. Elle redescend désormais le long de l’écliptique (nous la voyons “retomber” vers l’horizon) et ce phénomène va se poursuivre jusqu’au mois d’août, date de sa conjonction supérieure (période pendant laquelle Vénus vue de la Terre passe derrière le Soleil).
Quant à Jupiter elle se déplace en sens inverse : depuis sa conjonction solaire du 26 novembre nous la voyons remonter le long de l’écliptique à l’aube pour s’imposer de plus en plus longtemps la nuit jusqu’à son opposition au mois de juin. Vus de la Terre les deux astres se sont croisés le 22 janvier et depuis cette date Jupiter a « dépassé » Vénus.
Toutes les planètes tournant autour du Soleil, les déplacements planétaires évoqués dans cet article sont bien entendus apparents et traduisent uniquement l’impression ressentie par les observateurs terrestres.