Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte de la mer du Nectar.
Cette neuvième chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer nous entraîne dans l’hémisphère SUD-EST lunaire pour découvrir la mer du Nectar (Mare Nectaris) ainsi que le trio de cratères Théophile, Cyrille et Catherine, une région que l’on peut observer avec un éclairage rasant aux 5ème et 19ème jours de la lunaison dans une paire de jumelles bien calée ou mieux encore à l’aide d’une longue-vue, d’une lunette astronomique ou d’un petit télescope qui en révéleront toute la richesse.
L’image ci-dessous réalisée par l’astronome amateur Jean Marie André Delaporte (appareil photo compact Canon Ixus à l’oculaire 20mm d’un télescope Dobson 300/1500) va nous guider pour cette nouvelle escapade lunaire.
La mer du Nectar est une mer circulaire de 350 km de diamètre cernée par un certain nombre de formations remarquables. On commence par un superbe trio de cratères à l’OUEST de la mer formé du NORD au SUD par Théophile (100 km de diamètre) et son très beau massif montagneux central, Cyrille tout contre (98 km de diamètre) et Catherine. Deux soirs successifs sont nécessaires pour voir le trio sortir de l’ombre et dévoiler sa beauté aux 5ème et 6ème jours de la lunaison.
Un peu plus bas on découvre le mur d’Altaï, un escarpement montagneux qui court sur près de 500 km et se termine aux abords de Piccolomini, un joli cratère circulaire de 88 km de diamètre doté lui aussi d’un massif montagneux en son centre. En remontant un peu plus au NORD on peut explorer le fer à cheval de Fracastor, une plaine murée de 124 km de diamètre qui s’ouvre sur la plaine de lave. La visite se termine par la petite chaîne des Pyrénées qui délimite la mer du Nectar à l’EST.
Paysages lunaires déjà explorés :
- Platon et Vallis Alpes
- le Mur Droit
- Archimède et ses alentours
- Arzachel, Alphonse, Ptolémée
- l’imposant Clavius
- la chaîne des Apennins
- le Golfe des Iris
- la mer des Humeurs
PS : sur les images de cet article la Lune est orientée telle qu’elle apparaît à l’œil nu, dans une paire de jumelles ou une longue-vue terrestre. Dans une lunette ou un télescope les images sont renversées.