C’est une étonnante reconstitution libre de la machine d’Anticythère que nous a fait découvrir Pierre Bonhomme à l’occasion de la JOA.
Le samedi 10 mars de nombreux astronomes amateurs se sont retrouvés à Communay au sud de Lyon pour la 19ème édition de la Journée de l’Occasion en Astronomie (JOA). On pouvait y vendre et y acheter des instruments, des pièces détachées, des appareils photographiques ou encore des livres. Au milieu de ce grand déballage une étrange construction attirait le regard : il s’agissait d’une reconstitution libre de la machine d’Anticythère, une incroyable machinerie repêchée en 1902 au large de l’île grecque d’Anticythère qui pourrait avoir été conçue à l’époque d’Archimède.
Pierre Bonhomme est le concepteur de cette reconstitution qu’il nous a présenté.
Enseignant en lycée professionnel retraité, Pierre Bonhomme (qui est aussi le fondateur avec sa femme du club d’astronomie Nuits Magiques) travaille sur cette reconstitution depuis 5 ans et y a déjà consacré 5.000 heures. Sa machine (qui ressemble à une tour occupée par une soixantaine d’engrenages réalisés à l’aide d’une imprimante 3D) présente les positions des planètes et de la Lune dans un modèle géocentrique, une conception ancienne qui plaçait la Terre immobile au centre de l’Univers et qui perdura jusqu’au XVIIe siècle.
Un moteur électrique entraîne des engrenages qui mettent en mouvement huit aiguilles : une pour la date, une pour le Soleil, cinq pour les planètes visibles à l’œil nu (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) et une pour la représentation des phases de la Lune. Pierre Bonhomme prévoit d’ajouter ultérieurement un module supplémentaire qui servirait à annoncer les éclipses.
Cette superbe réalisation (qui fait suite à de nombreuses maquettes de Pierre Bonhomme que l’on peut découvrir ici) s’inspire des recherches menées par Michael Wright et Mogi Vicentini sur le mécanisme d’Anticythère :