La caméra placée à bord de l’orbiteur martien MRO a photographié des glissements de terrain sur les pentes de certaines vallées.
Alors que les astronomes se préparent pour la prochaine opposition martienne (la Planète rouge sera au plus près de la Terre le 27 juillet 2018), les planétologues continuent d’étudier la surface de la quatrième planète du Système solaire grâce à l’orbiteur américain MRO (Mars Reconnaissance Orbiter).
Si l’instrument CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) a beaucoup fait parler de lui ces derniers temps (il a permis de confirmer la présence de glace en grande quantité sous la surface), c’est la caméra HiRISE qui a réalisé cette curieuse photo obtenue lors d’un survol de la région d’Acheron Fossae, une dépression qui s’étire sur 700 km de long et qui se situe au nord d’Olympus Mons, le plus grand volcan du Système solaire.
Sur ce cliché réalisé depuis une altitude de 290 km, on observe de nombreuses traînées sombres sur les pentes plus claires de la dépression. Les scientifiques pensent que du sable clair très fluide (il contourne les rochers) se met à glisser sur plusieurs centaines de mètres sans qu’on sache encore vraiment quel processus le met en mouvement, révélant au passage une sous-couche plus sombre. On remarque que certaines zones d’écoulement se sont éclaircies, une autre question actuellement sans réponse. Comme il n’y a pas de dépôt visible au pied de ces écoulements, on peut penser que cette couche mobile est extrêmement fine.
Rappelons que la sonde américaine MRO est en orbite autour de la Planète rouge depuis le mois de mars 2006. Cet engin de plus de 2 tonnes est doté de différents instruments scientifiques : 3 caméras (HiRISE, CTX et MARCI), un spectromètre (CRISM), un radiomètre (MCS) et un radar (SHARAD).