La puissance d’observation du télescope spatial Hubble lui permet de sonder des objets nébuleux hors de notre Galaxie. Exemple avec NGC 248.
Les observateurs du ciel nocturne ont à leur dispositions plusieurs catalogues qui recensent les objets célestes fixes (étoiles, amas, nébuleuses, galaxies). Le plus célèbre d’entre eux est le catalogue Messier rédigé par l’astronome français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle (110 objets). Beaucoup plus imposant avec 7.840 références, le New General Catalog of Nebulae and Clusters of Stars (NGC) a été établi par John Dreyer à la fin du XIXe siècle.
Intéressons-nous à NGC 248, une nébuleuse en émission découverte par l’astronome britannique William Herschel en 1834.
L’image ci-dessus, réalisée par le télescope spatial Hubble et proposée par l’ESA, serait presque banale : nous ne manquons pas en effet de photographies de nébuleuses en émission comme la Lagune, la Crevette ou Oméga. Mais NGC 248 se démarque de ses consœurs parce qu’elle est beaucoup plus éloignée. Elle se situe en effet à près de 200.000 années-lumière, non pas dans notre Voie lactée, mais dans le Petit Nuage de Magellan, une galaxie satellite naine irrégulière visible depuis l’hémisphère sud, dans la constellation du Toucan (tout comme le Grand Nuage de Magellan, elle doit son nom au navigateur portugais Fernand de Magellan qui l’identifia au XVIe siècle au cours d’un voyage).
Si le télescope spatial Hubble peut nous offrir des images aussi détaillées d’une nébuleuse dans une galaxie voisine avec son miroir de 2,4 m, imaginez ce que nous révélera le JWST (James Webb Space Telescope) et son miroir de 6,5 m !
Fabuleux !
Oui, quelle puissance !