La planète Mars a toujours fasciné les hommes tant elle leur rappelle la Terre, avec ses saisons, ses calottes polaires et sa rotation en un peu plus de 24 heures. Les humains ont reporté tous leurs fantasmes sur la quatrième planète du Système solaire : ils ont cru y voir des canaux artificiels à la fin du dix-neuvième siècle puis ils l’ont peuplée de créatures hostiles pendant les décennies suivantes, de terribles martiens ou petits hommes verts qui n’hésitaient pas à venir nous anéantir.

Encore aujourd’hui certains interprètent de façon fantaisiste les images envoyées par les rovers comme Opportunity, qui aurait même photographié un cercueil sur Mars !

Oublions ce folklore et reconnaissons cependant que la Planète rouge n’a pas encore livré tous ses secrets, malgré l’armada de sondes et de robots qui l’auscultent depuis les débuts de la conquête de l’espace et les nombreux télescopes terrestres qui la pointent en permanence. C’est à ces derniers que l’on doit la détection d’étranges nuages géants.

Comme le rapporte un article récent publié par la revue Nature, tout a commencé en 2012 lorsque des astronomes amateurs ont photographié une immense tempête, phénomène assez courant sur la planète Mars. Mais c’est la hauteur de ces nuages qui a stupéfait tout le monde : entre 200 et 250 km d’altitude, là où l’atmosphère martienne est beaucoup trop ténue pour que se forment des nuages. En fouillant dans les archives du télescope spatial Hubble les scientifiques ont retrouvé trace d’autres apparitions de nuages aussi élevés dont personne ne peut actuellement expliquer l’existence.

Les chercheurs espèrent que les récents orbiteurs Mangalyaan et Maven pourront contribuer à résoudre cette nouvelle énigme martienne. En attendant je vous invite à suivre l’actualité de la Planète rouge sur le blog du géologue Charles Frankel, carnets de bord d’un martien.