Tête binoculaire, l’accessoire indispensable

Ayant découvert le plaisir d’observer avec une tête binoculaire, j’en suis venu à ne plus m’en passer. Focus sur cet accessoire.

Découverte fortuite :

Une tête binoculaire, pourquoi faire ? Cela fait plusieurs années que j’entends parler de cet accessoire. J’y voyais surtout des inconvénients : perte de luminosité (le faisceau lumineux est divisé en deux), poids important et investissement conséquent (il faut acheter la tête bien sûr, mais également un second jeu d’oculaires). Comme toujours, c’est en essayant qu’on peut vraiment se rendre compte. Cet été, j’ai pu tester l’accessoire en me rendant chez Serge Deconihout :

Serge Deconihout en train d’observer le Soleil. Son grand réfracteur et sa lunette solaire sont tous deux équipés d’une tête binoculaire. © Jean-Baptiste Feldmann

Bien sûr, le réfracteur de Serge est un instrument particulier. Mais quand même, je me suis rendu compte qu’observer avec les deux yeux était un plaisir auquel j’allais avoir envie de goûter plus souvent.

Coup de foudre :

J’ai donc fait l’acquisition d’une tête binoculaire Sky-Watcher. Qu’allait-elle donner derrière mon Celestron C6XLT ? J’avais un peu peur par rapport au poids (550 grammes) mais le télescope n’a pas bronché. J’ai juste avancé le tube sur le bras mono fourche pour le rééquilibrer. Pas de souci non plus pour la mise au point, ni d’ailleurs sur mon petit Maksutov 102/1300 (équipé d’un filtre solaire). La translation du miroir primaire compense sans problème le tirage supplémentaire engendré par la tête binoculaire  :

Après avoir reçu un second oculaire basique de 15 millimètres de focale (champ 68°), j’ai pu commencer les observations avec un grossissement de cent fois. Voici mes premières impressions :

  • relief : incroyable, particulièrement sur la Lune (observée avec un filtre jaune) mais aussi sur les planètes Jupiter et Saturne.
  • confort de l’observateur : c’est un pur bonheur d’avoir les deux yeux ouverts, la fatigue oculaire est inexistante !
  • qualité d’observation : le gain est impressionnant. Pour s’en convaincre, il suffit de commencer à observer une cible avec un œil, puis d’ouvrir l’autre : les détails surgissent d’un coup. Je pense que notre cerveau y est pour beaucoup, habitué depuis notre naissance à optimiser la vision avec les deux yeux. En fait, observer avec un seul œil est contre nature.
  • perte de luminosité : elle existe, certes, mais l’utilisation des deux yeux la compense en partie ; la nébuleuse d’Orion et le double amas de Persée sont superbes !

Vous l’aurez compris, cet accessoire a changé ma vie d’astronome. Et vous, l’avez-vous testé ? Si c’est le cas, n’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire.

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