Du papier, des crayons, de la patience et un bon sens de l’observation, voilà ce qu’il vous faut pour vous lancer dans le dessin astronomique.
Il y a quelques temps je vous avais proposé de découvrir la mer du Nectar dans la neuvième chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer. Le 20 avril j’ai repris mes crayons pour réaliser un dessin de ce coin de Lune. L’instrument utilisé était une longue-vue Bresser de 100 mm de diamètre dotée d’un grossissement de 75 fois.
La technique est la suivante :
- faire un croquis derrière l’oculaire pendant une trentaine de minutes avec une cotation pour indiquer les zones blanches, grises et noires.
- Reprendre le croquis ultérieurement pour réaliser un dessin plus réaliste
- scanner le dessin, mettre en place un fond gris et reprendre les parties à blanchir ou à noircir avant d’ajouter les noms, tout cela avec le logiciel PhotoFiltre
Voici le comte-rendu qui accompagne le dessin :
Theophilus est plongé dans le noir sauf son rempart intérieur OUEST traversé d’une zone sombre ; le rempart extérieur EST présente une multitude de terrasses. Juste à côté Cyrillus est plongé dans le noir, seul le cratère au pied du rempart EST apparaît (pas de nom donné dans les atlas pour cette formation). Rosse présente une traînée blanche qui s’étire dans la mer du Nectar en direction du NORD-EST ; après vérification sur l’atlas de Rükl, la traînée provient peut-être d’un cratère fantôme situé juste à côté. Un peu plus bas Fracastorius se présente comme une plaine murée en fer à cheval dont la partie NORD s’ouvre sur la mer du Nectar. Au NORD de Beaumont le rempart du cratère se poursuit jusqu’à Theophilus comme une dune visible avec l’éclairage rasant, effet spectaculaire. Rupes Altai est parfaitement visible avec une partie de cet escarpement qui émerge de la zone plongée dans le noir côté OUEST, la chaîne prenant fin à l’EST au pied de Piccolomini dont la montagne centrale se détache parfaitement. Au NORD de la mer du Nectar on remarque les cratères presque jumeaux Isidorus et Capella ainsi que le flanc EST de Mädler beaucoup plus clair.
Carte de repérage d’après un dessin de Michel Deconinck :
ah, très intéressant cette méthode !
Louis