La fabrication du cinquième des sept miroirs principaux du GMT (Giant Magellan Telescope) débute, alors que la construction de l’observatoire est en cours.
Financé principalement par de grandes universités américaines, le GMT (Giant Magellan Telescope) sera installé dans le désert d’Atacama au Chili où la construction de l’observatoire a commencé depuis deux ans.
Avec l’E-ELT (pour European Extremely Large Telescope) construit au Chili par l’ESO et le TMT (pour Thirty Meters Telescope) qui trouvera sa place au sommet du Mauna Kea à Hawaï, le GMT est le troisième télescope géant terrestre qui va révolutionner le monde de l’astronomie au cours des deux prochaines décennies.
Si le principe optique de l’E-ELT est comparable à celui du TMT (un miroir de 39 m formé de 798 éléments hexagonaux pour le premier, un miroir de 30 m constitué de 492 segments pour le second), il n’en est pas de même pour le Télescope Magellan.
Le GMT sera constitué de 7 miroirs de 8,4 m et 17 tonnes chacun dont la surface collectrice totale sera comparable à celle d’un miroir unique de 24,5 m. Chacun de ces miroirs demandera 4 années de travail : 1 an pour le coulage du verre et son refroidissement suivi de 3 ans pour son polissage avec une très haute précision, l’objectif étant de pouvoir ensuite additionner les faisceaux des sept miroirs comme s’ils ne formaient qu’une seule surface optique.
C’est le Richard F. Caris Mirror Laboratory à l’Université d’Arizona (un laboratoire situé sous le stade de football universitaire) qui vient de lancer le coulage du cinquième des sept miroirs principaux (les quatre premiers ont été coulés depuis 2005).
Plus de 38.000 blocs d’un verre spécial fabriqué au Japon ont été installés manuellement dans le moule du miroir (photo ci-dessus). L’ensemble va être chauffé pendant plusieurs heures à 1.200° C pour liquéfier le verre puis on laissera refroidir le miroir dans son moule en rotation avant une longue période de façonnage et de polissage jusqu’à atteindre une précision d’un vingtième de longueur d’onde de la lumière, moins d’un millième de la largeur d’un cheveu humain !
Si tout va bien le GMT recevra sa première lumière en 2023.
Super intéressant de comprendre comment ils procèdent pour le coulage ! J’avais toujours pensé qu’ils injectaient le verre liquide !
JB