Parmi les curiosités célestes à découvrir dans la constellation de la Grande Ourse, la nébuleuse planétaire du Hibou mérite le détour.
Un Hibou dans la Grande Ourse :
La troisième plus grande constellation du ciel est celle de la Grande Ourse. Souvent réduite à ses sept étoiles les plus brillantes (Alkaïd, Mizar, Alioth, Megrez, Phecda, Merak et Dubhe), elle fait partie des 48 constellations identifiées par l’astronome grec Claude Ptolémée au 2ème siècle après J.-C. Cette constellation est circumpolaire depuis nos latitudes, ce qui signifie qu’elle ne se couche jamais. C’est au fond de la casserole que se cache Messier 97 (la nébuleuse du Hibou), l’un des objets les plus faibles du catalogue Messier :
Située à 2.600 années-lumière, la nébuleuse du Hibou a été photographiée par Lefteris Velissaratos. Les “yeux” du rapace nocturne sont deux régions circulaires (pauvres en matière éjectée) au milieu de sa bouille ronde. La taille de cette NP est de deux années-lumière, ce qui à cette distance équivaut environ à 2.000 fois la taille de notre Système solaire.
Agonie stellaire :
Messier 97 est une nébuleuse planétaire (NP) qui a été découverte par l’astronome français Pierre Méchain le 16 février 1781. Charles Messier l’a ensuite inscrite dans son célèbre catalogue à la 97ème place. Sa magnitude est proche de 10 et son diamètre d’environ 3,4 minutes d’arc. Il vous faudra un bon télescope et un ciel bien noir pour espérer l’apercevoir dans la Grande Ourse :
Une nébuleuse planétaire se forme lorsqu’une étoile pas trop grosse (moins de 8 masses solaires) arrive en fin de vie. L’astre projette alors dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion. Le cœur de cet objet stellaire va ensuite devenir une naine blanche. Cette dernière émet un puissant rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, lui donnant ses couleurs. Il s’agit d’un spectacle éphémère à l’échelle de l’Univers. Quelques dizaines de milliers d’années seulement suffiront pour que le gaz se dilue entièrement dans l’espace. Notez pour finir que les nébuleuses planétaires n’ont rien en commun avec les planètes. Elles doivent leur nom à leur aspect circulaire dans un petit télescope. C’est ce que croyaient voir les astronomes du XIXe siècle.
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