Le 5 septembre, quelques astrophotographes sont parvenus à immortaliser l’occultation d’Aldébaran, la plus brillante étoile de la constellation du Taureau.
La disparition d’une étoile brillante derrière la Lune est un spectacle qui a sans doute marqué les esprits à une époque reculée où la pollution lumineuse n’existait pas. Dans le cas d’Aldébaran (Alpha Tauri), l’une de ses occultations fut déjà consignée par des astrologues japonais en 640 av JC ! Plus près de nous le polonais Nicolas Copernic en mentionna une autre en 1497.
En 1978, des chercheurs de l’Iowa State University utilisèrent un photomètre ultra-rapide pour mesurer le temps que mettait Aldébaran pour disparaître derrière le limbe lunaire : 1/30e de sec, ce qui correspond à un diamètre apparent angulaire de 0,02 sec d’arc.
En vidéo : variations lunaires
La série actuelle des occultations d’Aldébaran a commencé le 29 janvier 2015 et prendra fin le 3 septembre 2018. Durant cette période il se produira 48 occultations d’Alpha Tauri mais en moyenne seules 8 à 10 seront visibles depuis un lieu d’observation donné. Pour voir plus d’occultations, il faudra voyager !
Les astronomes attendront ensuite le 18 août 2033 pour assister à une nouvelle vague d’occultations : La Lune repassera entre la Terre et Aldébaran, une configuration géométrique qui revient au bout d’un Saros (un cycle d’un peu plus de 18 ans).
L’astrophotographe allemand Sven Melchert n’a pas attendu 2033 pour immortaliser ce spectacle. Le 5 septembre à l’aube il a saisi la disparition puis le retour d’Aldébaran une heure plus tard dans un ciel bien clair (images ci-dessus).