Le grand télescope de l’ESO a réalisé une magnifique image de la nébuleuse planétaire australe du Hibou, une bulle de gaz crachée par une étoile mourante.
Les astronomes voulaient peut-être éviter de faire des jaloux quand ils ont décidé de nommer une nébuleuse du Hibou dans chaque hémisphère céleste. Dans le ciel boréal il y a Messier 97 à environ 2000 années-lumière dans la constellation de la Grande Ourse qui fut découverte en 1781 par l’astronome français Pierre Méchain. Tout comme la célèbre nébuleuse de la Lyre, Messier 97 fait partie de la grande famille des nébuleuses planétaires.
En vidéo : voyage en direction de la nébuleuse de la Lyre
L’autre nébuleuse du Hibou, celle du ciel austral, se trouve à 3500 années-lumière dans la constellation de l’Hydre ; elle porte la référence ESO 378-1 dans un atlas photographique réalisé entre 1971 et 1998 par une télescope de 1 m de diamètre installé par l’ESO à La Silla au Chili. L’image ci-dessous a été réalisée avec l’un des Very Large Telescope.
Lorsqu’une étoile pas trop grosse (moins de 8 masses solaires) arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion.
Le cœur de cet astre (qui va devenir une naine blanche) émet un puissant rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, lui donnant ses couleurs. C’est un spectacle éphémère à l’échelle de l’Univers, quelques dizaines de milliers d’années tout au plus avant que le gaz de la nébuleuse ne se dilue complètement dans l’espace.
Notez au passage que les nébuleuses planétaires n’ont rien en commun avec les planètes : leur nom leur a été donné en raison de leur aspect circulaire quand on les regarde dans un petit télescope.