La comète Tsuchinshan-ATLAS nous fait ses adieux

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS s’éloigne mais vous pouvez la suivre aux jumelles jusqu’à la fin du mois.

Voyageuse sur le départ :

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS a fait couler beaucoup d’encre ! Surnommée par les médias “la comète du siècle”, elle aura finalement moins brillé que Neowise il y a quatre ans. Mais ne boudons pas notre plaisir : on peut quand même la voir sans instrument depuis quelques soirs, à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse. En image, elle a un aspect plutôt flatteur, en raison des performances des capteurs actuels. Pour ma part, je préfère réaliser des photographies qui restituent ce que l’on voit à l’œil nu depuis mon site d’observation dans le Beaujolais :

Observation de la comète aux jumelles 12X80 le 20 octobre. © Jean-Baptiste Feldmann

Le cliché ci-dessus a été obtenu avec un antique boîtier Nikon D3200, un objectif Samyang de 12 millimètres de focale, et une pose de 15 secondes à 3200 iso. On devine la Voie lactée, alors que la comète plonge vers l’Ouest. Comme elle s’éloigne de nous, les jumelles vont rapidement devenir indispensables pour la suivre.

N’oubliez pas vos jumelles :

Si vous disposez d’une paire de jumelles, c’est le moment de la sortir et de vous éloigner des villes. Comme la comète est assez basse, elle est aisée à pointer sans se tordre le cou. Avec des “Yeux de hibou“, le spectacle est déjà bien joli. Un large champ vous permet d’apprécier l’astre chevelu au milieu des étoiles, en y intégrant parfois des éléments du paysage :

Pour détailler la comète, une paire plus conséquente sera la bienvenue. J’utilise pour ma part des 12X80 (grossissement 12 fois, diamètre des objectifs 80 millimètres). Elles sont assez lourdes et nécessitent de les appuyer sur un solide pied :

Une paire de jumelles appuyée sur un pied photo permet de partir à la chasse aux comètes. © Jean-Baptiste Feldmann

Dans cet instrument, c’est un régal d’observer la comète ! Alors, faites comme moi : sortez vers vingt heures admirer cette lointaine voyageuse que nous ne reverrons plus avant longtemps.

Pose de une minute à 1000 iso sans suivi équatorial avec une focale de 50 millimètres. © Jean-Baptiste Feldmann
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