Une récente étude révèle que la Grande Tache rouge serait visible depuis 1831 sur Jupiter, et non pas depuis 1665 comme on le pensait.
Anticyclone géant :
C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface :
On a toujours pensé que la découverte de la GTR était l’œuvre de Jean-Dominique Cassini en 1665. Une étude récente (The Origin of Jupiter’s Great Red Spot) révèle que ce n’est pas la GTR qu’observait en réalité l’astronome français, mais une autre formation atmosphérique.
Une Tache permanente avant la GTR :
L’équipe conduite par Agustín Sánchez-Lavega, professeur de physique à l’Université du Pays Basque (UPV/EHU) et planétologue, a décidé de reconstituer l’histoire de la GTR. Elle a donc analysé de nombreux documents montrant une tache sur Jupiter, depuis le premier dessin de Cassini en 1665 jusqu’aux plus récentes photographies acquises par la sonde Juno. Les mesures et simulations réalisées par l’équipe révèlent que les astronomes ont observé en réalité deux phénomènes distincts : une Tache permanente (nom que lui donnait Cassini) de 1665 à 1713, puis la Grande Tache rouge à partir de 1831.
Pour Agustín Sánchez-Lavega, il est très improbable que la GTR actuelle soit la Tache permanente observée par Cassini. Cette Tache permanente (Permanent Spot ou PS) a probablement disparu entre le milieu du XVIIIe et le XIXe siècles. La GTR n’aurait donc guère plus de 200 ans, un âge tout de même exceptionnel pour un anticyclone !
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