Vaguelettes gazeuses dans la nébuleuse du Spirographe

Dans la nébuleuse planétaire du Spirographe, le gaz soufflé par l’étoile centrale produits d’étonnants motifs géométriques. 

Sous les pieds d’Orion :

La discrète nébuleuse du Spirographe (alias IC 418) est blottie sous les pieds du chasseur Orion, dans la constellation du Lièvre. En général, les astronomes n’ont d’yeux que pour Messier 42, la plus belle nébuleuse du ciel nocturne. Il leur suffirait pourtant de pointer leur télescope sept degrés plus bas pour découvrir IC 418. Mais il est vrai qu’avec une magnitude de 11, cette petite nébuleuse planétaire est bien plus modeste que la célébrissime nébuleuse d’Orion :

La petite nébuleuse planétaire IC 418 se trouve dans la constellation du Lièvre, sept degrés en dessous de la célèbre nébuleuse d’Orion, Messier 42. © Sky and Telescope

Pour découvrir visuellement IC 418, il faudra réunir plusieurs conditions : un ciel bien noir et un télescope d’au moins 30 centimètres de diamètre. Une autre option consiste à feuilleter les archives photographiques du télescope Hubble. La nébuleuse du Spirographe y dévoile ses curieuses volutes gazeuses (ici).

Éphémère nébuleuse :

L’astre que nous voyons au centre de la nébuleuse IC 418 est une naine blanche. Il y a quelques millions d’années, c’était une étoile assez semblable à notre Soleil. Après avoir transformé tout son hydrogène en hélium, elle s’est mise à gonfler pour devenir une géante rouge. Elle a commencé à souffler ses couches externes dans toutes les directions, produisant une sorte d’anneau de fumée qui ne cesse de s’étendre depuis :

Dans la constellation du Lièvre, IC 418 est également connue comme la nébuleuse du Spirographe. © NASA/ESA and The Hubble Heritage Team (STScI/AURA)

Les vents stellaires éjectés par l’étoile mourante ont façonné la bulle de gaz autour de l’astre. La lumière de la naine blanche suffit à faire briller l’ensemble. Mais ce spectacle ne durera qu’un temps. Le gaz va se diluer dans l’espace, tandis que l’étoile continuera de se refroidir. Dans quelques millénaires, il n’y aura plus assez d’énergie pour faire briller IC 418.

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