Située dans la constellation australe des Voiles, la nébuleuse planétaire NGC 2899 ressemble à un merveilleux papillon cosmique.
C’est dans la constellation australe des Voiles, à une distance comprise entre 3.000 et 6.500 années-lumière, que se niche NGC 2899. Il s’agit d’une nébuleuse planétaire de magnitude 12. Elle a été découverte par l’astronome britannique John Herschel (le fils de William Herschel) en 1835. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects, l’un des catalogues d’objets célestes les plus connus dans le domaine de l’astronomie amateur, avec le catalogue Messier.
Contrairement à ce que leur nom pourrait nous laisser croire, les nébuleuses planétaires n’ont rien en commun avec les planètes. Comment se forment-elles ?
Lorsqu’une étoile pas trop grosse (moins de 8 masses solaires) arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion. Le cœur de cet astre (qui va devenir une naine blanche) émet un puissant rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, lui donnant ses couleurs. C’est un spectacle éphémère à l’échelle de l’Univers, quelques dizaines de milliers d’années tout au plus avant que le gaz de la nébuleuse ne se dilue complètement dans l’espace.
En général les nébuleuses planétaires ont un aspect circulaire quand on les regarde dans un petit télescope (comme M 97 ou ESO 378-1), ce qui est à l’origine de leur nom. Pourtant NGC 2899 a un aspect bipolaire : les astronomes ont découvert qu’il n’y avait pas une mais deux étoiles centrales qui expulsent une enveloppe gazeuse. Ce superbe cliché proposé par l’ESO a été obtenu par l’instrument FORS (un spectrographe à faible dispersion) installé sur l’un des quatre télescopes de 8,2 mètres de diamètre qui composent le VLT.