La plus belle nébuleuse du ciel est de retour. Jeff Dai a saisi le lever de la nébuleuse d’Orion au-dessus de la montagne Yala dans l’Himalaya.
Plus près des étoiles :
Avec dix sommets qui dépassent 8.000 mètres d’altitude, le massif de l’Himalaya s’étire du Pakistan au Tibet. Ce dernier est le plateau habité le plus élevé de la planète avec une altitude moyenne de 4.900 mètres. Le photographe chinois Jeff Dai s’y rend régulièrement (voir par exemple cette image stéréographique du ciel nocturne au Tibet).
Il nous propose cette fois un très beau cliché de la nébuleuse d’Orion qui s’élève au-dessus de la montagne enneigée Yala.
Montagne sacrée :
Voici la description qu’en fait le site Chine Escapade : “La montagne Yala, ou « montagne du yack blanc de l’est » en tibétain, avec ses 5.820 mètres d’altitude possède le deuxième plus haut sommet de la province du Sichuan et c’est également l’une des quatre principales montagnes sacrées de la région tibétaine. La neige qui recouvre la montagne toute l’année donne une touche particulière à ce paysage divin. Au milieu de l’été, depuis la prairie Tagong, au pied de la montagne, le sommet enneigé donne l’impression que la montagne flotte dans les cieux”.
une photo soigneusement préparée :
Ce cliché présenté sur le site SpaceWeather a été réalisé le 29 octobre dernier. Comme l’explique Jeff Dai, il a utilisé l’application PlanIt for Photographers pour être au bon endroit au bon moment. Il fallait aligner l’appareil photographique (et son téléobjectif de 400 millimètres), le personnage au premier plan, le sommet enneigé et la nébuleuse. Le photographe disposait de 2 minutes seulement pour saisir le lever d’Orion avant que la nébuleuse ne sorte du champ de l’image !
À savoir :
La nébuleuse d’Orion est distante d’environ 1.400 années-lumière. Surnommée Messier 42 (M42) ou encore NGC 1976, est l’une des plus brillantes nébuleuses à émission diffuse. Elle est très prisée des astronomes amateurs. Curieusement, bien qu’elle soit visible à l’œil nu loin de toute pollution lumineuse, elle n’est pas mentionnée par les astronomes de l’Antiquité. Ce n’est qu’au début du XVIIe siècle que sa découverte fut officiellement annoncée. Charles Messier l’ajouta à son catalogue en 1769.