C’est parfois quand on s’y attend le moins que l’imprévu se produit. Exemple avec cette étoile filante sur ce cliché de Vénus réalisé au crépuscule.
Le 11 mai en soirée, j’avais décidé d’aller photographier la brillante Vénus au crépuscule. La seconde planète du Système solaire brille actuellement avec une magnitude de -4 à quelques degrés de El Nath (Beta Tauri), deuxième étoile la plus brillante de la constellation du Taureau, avec une magnitude apparente de 1,7. Alors que je faisais quelques poses d’une dizaine de secondes à 3.200 iso avec une focale de 40 mm, une brillante étoile filante à traversé le champ de l’objectif.
En astronomie, certains noms relèvent plus de l’usage populaire que de la réalité scientifique. C’est par exemple le cas pour le terme « étoile filante » : il ne s’agit nullement d’étoiles mais tout simplement de poussières abandonnées par les comètes sur leur orbite.
Lorsque la Terre coupe la trajectoire de ces petites particules, elles pénètrent dans l’atmosphère à grande vitesse et s’y consument sous la forme d’une brève trace lumineuse. L’essaim d’étoiles filantes le plus connu est celui des Perséides : abandonnées par la comète Swift-Tuttle, ces poussières cosmiques rencontrent la Terre chaque mois d’août. On les appelle Perséides car elles semblent s’échapper de la constellation de Persée. En dehors de la période d’activité des essaims, on observe en moyenne quelques météores sporadiques chaque nuit.
Les photographes qui veulent immortaliser les étoiles filantes choisissent des périodes de forte activité et enchaînent les poses pendant plusieurs heures en espérant qu’un météore assez brillant passera dans le champ de leur objectif. Capturer une étoile filante au cours d’une simple pose alors qu’il ne fait pas encore nuit, le tout à une période de l’année où aucun grand essaim météoritique n’est actif, cela relève d’une sacrée chance !
Notez enfin le petit nuage qui diffuse la lumière de Vénus, lui donnant un faux aspect de brillante comète.
ah j’aime !
Louis