Fondé en 1667 à la demande de Louis XIV, l’Observatoire de Paris fête cette année 350 ans de science sur 3 sites : Paris, Meudon et Nancay.
En 1667, un an après la fondation de l’Académie des Sciences, Louis XIV, soucieux d’asseoir le prestige de la France, décide de la création d’un observatoire royal, un établissement scientifique qui sera chargé d’observer le ciel et de fournir des données permettant d’établir des cartes pour la navigation. C’est l’acte de naissance de L’Observatoire de Paris, devenu depuis le plus important centre de recherche en astronomie et en astrophysique de France (il regroupe près d’un tiers de la communauté des chercheurs dans ce domaine).
Au XIXe siècle l’extension de la ville de Paris et ses nuisances incitent les astronomes à chercher un meilleur site d’observation.
L’un d’eux, Jules Janssen (1824-1907), installe son laboratoire et ses instruments d’observation dans le parc du château de Meudon. Cet édifice est peu à peu reconverti en observatoire et accueille en 1893 une lunette de 83 centimètres de diamètre, la plus grande d’Europe à son époque (devant celle de l’Observatoire de Nice), réalisée par les frères Henry et placée sous une coupole de 18 mètres de diamètre. Il faudra attendre 1926 pour que l’Observatoire de Meudon (photo ci-dessus) soit rattaché à celui de Paris.
Après la Seconde Guerre Mondiale se développe progressivement de nouvelles techniques d’exploration de l’espace avec la radioastronomie, les ballons, les fusées et les satellites artificiels. Une évolution qui explique qu’en 1954 c’est au tour de la Station de radioastronomie de Nancay dans le Cher de rentrer dans le giron de l’Observatoire de Paris.
L’histoire de l’Observatoire de Paris et de ses instruments est indissociable de grands noms comme Cassini (quatre générations de Cassini vont diriger l’Observatoire de 1669 à 1793 !), Arago (qui fait installer sur le toit de l’Observatoire une coupole abritant une lunette de 38 cm de diamètre et de 9 m de focale dans les années 1850) ou Urbain Le Verrier (dont le caractère détestable marquera l’établissement mais à qui l’on doit la découverte par le calcul de Neptune en 1846).
Pour en savoir plus :
- le site anniversaire des 350 ans de l’Observatoire de Paris
- une émission radio à écouter : Observatoire de Paris, 350 ans, la tête dans les étoiles
- un livre : « L’Observatoire de Paris, 350 ans de science » de Laurence Bobis et James Lequeux (Gallimard / Observatoire de Paris, 2012, 26 euros)
merci pour cette historique leçon , pour l’avoir visité avec mon club Uranie , ou j’en garde un très bon souvenir et quelques photos .