Lancée le 14 mars de Baïkonour au Kazakhstan, la sonde européenne ExoMars arrivera en vue de la Planète rouge au mois d’octobre prochain.
Avec ExoMars, l’Agence spatiale européenne s’est fixée un objectif ambitieux : réaliser son premier atterrissage sur la Planète rouge. Elle a pour cela conçu un module de démonstration d’entrée, de descente et d’atterrissage surnommé Schiaparelli, en hommage à l’astronome italien Giovanni Schiaparelli qui fut un observateur assidu de la quatrième planète du Système solaire à la fin du XIX ème siècle.
Pendant 7 mois le module Schiaparelli va voyager à bord de l’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) avant d’être largué le 16 octobre prochain. Puis ce sera une chute vertigineuse (filmée à l’aide d’une caméra placée à bord du module) : Schiaparelli pénétrera dans l’atmosphère martienne à la vitesse de 21.000 km/h et sera freiné peu à peu jusqu’à une vitesse finale de 4 km/h quand s’éteindront les rétrofusées.
L’atterrisseur européen se posera dans Meridiani Planum comme l’avait fait en 2004 le rover américain Opportunity. Le site n’est sans doute pas le plus prometteur mais il est proche de l’équateur martien, là où l’atmosphère est la plus dense et la plus efficace pour freiner la descente du module.
Quant à l’orbiteur TGO, il utilisera l’atmosphère martienne pour modifier sa trajectoire et se placer sur une orbite circulaire à 400 km d’altitude avec une période de révolution de 2 heures. Il sera équipé d’un détecteur à neutrons de conception russe (conçu pour étudier les réservoirs de glace souterrains et de minéraux hydratés), d’un imageur suisse (CASSIS) et de deux spectromètres destinés à trouver l’origine des bouffées de méthane régulièrement détectées sur Mars.
La mission ExoMars se poursuivra en 2018 avec l’envoi d’un rover de taille similaire à celle de Curiosity.
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