Conçue au XIXe siècle pour l’astronomie de position, la lunette méridienne est encore présente dans certains observatoires comme celui de Besançon.
Depuis l’Antiquité les astronomes étudient la position des astres (d’où le nom d’astronomie de position) et tentent de mesurer le plus précisément possible ces positions, une science appelée l’astrométrie. De telles études étaient indispensables pour établir la mesure du temps jusqu’à l’apparition des horloges à quartz et atomiques.
Une lunette méridienne est une lunette astronomique dont les mouvements sont limités au plan méridien, un plan vertical orienté nord-sud. En observant l’instant du passage au méridien d’une étoile dont on connaît la position, on peut fabriquer le temps, c’est-à-dire corriger l’heure d’une horloge (si l’étoile passe trop tôt dans le champ de la lunette c’est que l’horloge retarde, si l’étoile passe trop tard c’est que l’horloge avance).
La lunette méridienne de l’Observatoire de Besançon fut mise en service en 1886 pour répondre aux besoins des nombreux horlogers de la région.
En 1913 c’est un émetteur T. S. F. (Transmission Sans Fil) qui transmet l’heure de l’Observatoire de Paris. La lunette méridienne de Besançon devient alors un instrument dédié à la réalisation de catalogues de position d’étoiles, une activité qui prendra fin dans les années 1980 avec le lancement de satellites d’astrométrie comme Hipparcos et Gaia.