Galaxie de grand style, NGC 1398 est une somptueuse spirale barrée nichée dans la constellation australe du Fourneau.
Discrète merveille :
Pourquoi NGC 1398 a-t-elle le titre envié de galaxie de grand style ? Pour mériter cette appellation, une galaxie doit présenter des bras spiraux importants et nettement délimités. Et c’est bien le cas sur cette superbe image. Elle est l’œuvre de deux astrophotographes, Mike Selby et Mark Hanson. Pour la réaliser, ils ont utilisé un télescope robotisé de un mètre de diamètre installé au Chili (Observatorio El Sauce) :
NGC 1398 a été découverte par l’astronome allemand Wilhelm Tempel en 1861. Elle se situe à plus de 60 millions d’années-lumière dans le Fourneau. Cette constellation australe recèle d’autres merveilles comme les galaxies NGC 986 et NGC 1365. Continuer la lecture →
Dans la Vierge, les galaxies qui constituent le Triplet de Wild sont accrochées les unes aux autres par une magnifique autoroute étoilée.
Torsades lumineuses :
Le Triplet de Wild doit son nom à l’astronome suisse Paul Wild (1925-2014). Bien qu’il soit surtout connu pour ses nombreuses découvertes de comètes, Paul Wild a aussi déniché cet ensemble de galaxies en interaction gravitationnelle. Son Triplet (immortalisé en 2022 par le télescope Hubble) est également appelé Arp 248. Il a naturellement rejoint l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières établi par l’astronome Halton Arp. Situé dans la constellation de la Vierge, Arp 248 se trouve à environ 200 millions d’années-lumière :
Cette superbe image est l’œuvre de deux astrophotographes, Mike Selby et Mark Hanson. Pour la réaliser, ils ont utilisé un télescope robotisé de un mètre de diamètre installé au Chili (Observatorio El Sauce). Les galaxies du Triplet se sont mutuellement arrachées du gaz et des étoiles, formant ce gigantesque pont lumineux long de 200.000 années-lumière. Les autres galaxies visibles sur l’image sont beaucoup plus éloignées et n’interagissent donc pas. Continuer la lecture →
Parmi les nébuleuses obscures, certaines ont des formes très évocatrices, comme LDN 43, la nébuleuse de la Chauve-souris.
Nébuleuses obscures :
Si vous admirez la Voie lactée une nuit d’été, elle vous fera penser à une bande laiteuse, à l’origine de son nom. Armé d’une paire de jumelles, vous découvrirez que sa lumière est produite par une infinité d’étoiles. Pourtant, au milieu de cette rivière de lumière, on trouve de nombreuses nébuleuses obscures. Au début des années 1960, l’astronome Beverly Turner Lynds décida de les recenser. Près de 1.800 nébuleuses obscures sont ainsi répertoriées dans le LDN (Lynds Catalog of Dark Nebulae) :
Ces vastes nuages moléculaires (on y trouve de l’hydrogène moléculaire, appelé aussi dihydrogène) produisent un effet saisissant. Très riches en poussières, ils occultent la lumière de presque toutes les étoiles qui brillent derrière.
Chauve-souris cosmique :
LDN 43 est l’un de ces nuages moléculaires. Il est situé dans la constellation d’Ophiuchus à environ 1.400 années-lumière. Cette curieuse nébuleuse en forme de chauve-souris masque les étoiles, mais également une partie de la nébuleuse LBN 7 (dont on voit quelques filaments lumineux au centre). L’image ci-dessous est l’œuvre des astrophotographes Mark Hanson et Mike Selby :
Cette sinistre écharpe noire s’étire sur 12 années-lumière. Bien qu’à première vue elle ne semble pas très accueillante, c’est une pouponnière stellaire. D’ailleurs, si vous l’observez attentivement, vous constaterez que sa noirceur est très relative. Elle brille d’un étrange éclat, produit par les jeunes astres qui l’illuminent de l’intérieur.