Dans la constellation de la Grande Ourse, un panache rouge de gaz et de poussières s’échappe de la superbe Galaxie du Cigare.
Au cœur de la Grande Ourse :
Découvrir la Galaxie du Cigare (qui doit son nom à sa forme allongée) nous entraîne dans la plus connue des constellations. Il s’agit de la Grande Ourse (UMa pour Ursa Major), l’une des 48 constellations déjà identifiées par l’astronome grec Claude Ptolémée. Bien qu’elle soit très étendue, elle est souvent réduite à ses sept étoiles les plus brillantes. Vous le savez sans doute, leur disposition évoque une grande casserole. Les étoiles du manche de cet ustensile sont Alkaïd, Mizar et Alioth. Quant au contenant, il est délimité par Megrez, Phecda, Merak et Dubhe :
Observée depuis sa découverte en 1781, la galaxie spirale Messier 94 offre un tout autre aspect quand on la photographie en très longue pose.
Quatre nuits pour un portrait cosmique :
L’image réalisée par l’astrophotographe italien Leonardo Orazi aurait de quoi faire rêver Pierre Méchain ! Lorsque cet astronome français découvre la galaxie spirale Messier 94 au mois de mars 1781, il ne voit qu’une nébulosité diffuse avec un centre brillant. Près de 240 ans plus tard, l’astrophotographe italien nous en offre un saisissant portrait. Armé d’un télescope de 25 centimètres de diamètre et d’une caméra refroidie, il a cumulé plus de 12 heures de poses réparties sur 4 nuits pour arriver à ses fins.