Au Chili, l’observation du ciel nocturne avec de grands télescopes s’inscrit dans une longue tradition initiée par le peuple Mapuche.
Peuple de la terre :
Le peuple Mapuche regroupe un certain nombre de communautés installées depuis des siècles dans la Cordillère des Andes. On estime aujourd’hui qu’ils sont deux millions. 10% vivent en Argentine, le reste se trouve au Chili. Bien que le terme Mapuche signifie Peuple de la terre, ces femmes et ces hommes n’ont pas manqué de lever les yeux au ciel. Comme c’est le cas pour tous les peuples autochtones, l’absence de pollution lumineuse et d’écrans leur a permis de tisser des liens forts avec le Cosmos. Des siècles d’observation sont à l’origine d’une cosmogonie originale :
La transmission d’une culture essentiellement orale nous en a légué quelques bribes. Ancêtres, animaux, plantes et même quelques objets sont inscrits dans le ciel des Mapuches. Certains astres y tenaient également une place importante.
Télescopes performants :
Sous ce ciel nocturne encore préservé, l’ESO a installé quelques-uns des plus puissants télescopes du monde depuis une soixantaine d’années. L’Observatoire Européen Austral dispose ainsi de trois sites dans le désert d’Atacama : La Silla, Paranal et Chajnantor. Le cliché ci-dessous a été réalisé à l’Observatoire du Paranal, où sont installés les quatre célèbres Very Large Telescope (VLT). Nous y voyons trois des quatre télescopes auxiliaires :
Au-dessus, éclatante, se dessine la Voie lactée. “Wenulewfü” (en langue Mapuche) était le chemin qu’empruntaient les âmes des morts pour circuler. Sur la droite, nous remarquons deux taches laiteuses. Surnommées “Rünanko” (les puits, source de vie), ces taches correspondent aux Nuages de Magellan, deux galaxies naines voisines.
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