Les satellites artificiels sont de plus en plus nombreux. Une pollution du ciel nocturne qui vient s’ajouter aux multiples éclairages.
Rayures lumineuses :
Cinq minutes. C’est le temps nécessaire à l’astrophotographe russe Yulia Zhulikova pour révéler l’ampleur du désastre. Une multitude de traits lumineux zèbrent son cliché du ciel nocturne, cliché réalisé en juillet 2021. Des satellites artificiels passent dans tous les sens, une pollution grandissante qui inquiète de plus en plus les astronomes. Yulia Zhulikova avait pourtant choisi de fuir les lumières parasites en s’installant sur les bords du lac de Toktogoul dans le Kirghizistan. Mais même loin des villes, force est de constater que le ciel nocturne perd peu à peu de sa noirceur.
On estime aujourd’hui que plus de 4.000 objets artificiels tournent autour de la Terre. Un chiffre qui va considérablement augmenter avec la multiplication des nouvelles constellations de satellites.
Starlink, mais pas seulement :
Sur le cliché de Yulia Zhulikova, chaque passage de satellite est représenté par un trait. Une image obtenue en additionnant 14 poses de 20 secondes chacune. C’est ce procédé qui explique les interruptions visibles sur les traits lumineux. Des coupures provoquées par le bref intervalle qui s’écoule entre chaque déclenchement du boîtier photo. La bande lumineuse épaisse qui traverse l’image de gauche à droite a été laissée par un groupe de satellites Starlink. Plusieurs centaines sont déjà en service à 550 kilomètres d’altitude, et ce n’est pas terminé.
Mais le pire est à venir, avec des constellations de satellites prévues à une altitude deux fois plus élevée. Ils seront visibles beaucoup plus longtemps la nuit, à la différence des Starlink plus bas, que nous ne voyons qu’en début et en fin de nuit (plus un satellite est bas et plus il passe de temps dans le cône d’ombre terrestre). Si nous ne faisons rien, comme le prédit Samantha Lawler, le temps viendra où un point lumineux sur quinze dans le ciel nocturne sera un satellite…
Vous pourriez aimer :
- Tucson, la ville qui fait baisser la pollution lumineuse
- D’étranges piliers lumineux ont jailli dans le ciel d’Anchorage
- Comment photographier le ciel nocturne avec un smartphone
Suivez l’actualité astronomique et découvrez mes images du ciel en vous abonnant à Cielmania sur Facebook et sur Twitter.
On dirait bien que pour une minorité ultrapuissante, le 21ieme siècle se développera comme cela… Pour bcp d’autres, le 21 ième siècle ne sera bientôt plus 🙁
Bonjour,
Cela est bien triste d d’autant que les réseaux type starlink font souvent double emploi avec les réseaux au sol. On devrait laisser les seules autorisations aux satellites strictement necessaire aux zones non couvrables. En tout cas il serait raisonnable de limiter les objets en orbite tant qu’on ne sait pas les récupérer encas de fin d utilisation. Que pouvons nous faire ?
Il serait agréable que le monde soit gouverné par un autre outil que la cupidité…