Les 7 et 8 avril chacun a pu admirer et photographier la plus grosse Pleine Lune de l’année. Avec parfois une teinte rouge exceptionnelle. Explications.
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km ; au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Cette variation de distance induit automatiquement une variation du diamètre lunaire apparent qui oscille entre 29,5 minutes d’arc à l’apogée et 33,5 minutes d’arc au périgée, soit une différence de 12%.
Le 8 avril à 2 heures se produisait la plus grosse Pleine Lune de l’année. De nombreux amateurs ont immortalisé la scène en soirée la veille et le jour même. C’est en effet lorsqu’il se lève que notre satellite naturel est le plus photogénique avec un premier plan bien choisi.
Peut-être avez-vous vu comme moi apparaître sur l’horizon une Lune particulièrement rouge (ci-dessus). Contrairement à ce que certains ont pu penser en voyant l’image, il n’y a aucun traitement informatique. Lorsque la lumière de la Lune (qui ne fait que renvoyer la lumière solaire) passe par l’atmosphère terrestre, certaines des couleurs sont absorbées par les composés présents dans l’atmosphère comme de la vapeur d’eau, des particules ou des poussières. Dès lors la lumière bleue, de faible longueur d’onde, est filtrée par ces composés et nous ne recevons que la lumière à dominante rouge.
Ce phénomène est renforcé lorsque la Lune est basse sur l’horizon : dans ce cas, la lumière doit traverser une plus grande épaisseur d’atmosphère pour nous arriver ce qui implique davantage de lumière bleue absorbée. Il s’agit du même phénomène qui se déroule lors d’un Soleil couchant qui apparaît rouge. On voit très bien le phénomène lorsqu’on photographie le lever de Lune à intervalles réguliers pour obtenir un chapelet (ci-dessus). Sur l’horizon l’absorption atmosphérique était extrêmement forte et j’ai posé 1 seconde, 1000 fois moins que quand la Pleine Lune est au zénith !