Les astronomes amateurs et les observatoires professionnels suivent depuis quelques jours le développement d’un très grand filament solaire dont la longueur est estimée actuellement à 1 million de kilomètres.
Ce filament, composé de matière solaire (hydrogène, calcium et quelques métaux sous forme gazeuse), est environ 100 fois plus froid et plus dense que le reste de la couronne solaire, cette dernière n’étant visible qu’au moment d’une éclipse totale.
Ce filament est maintenu en suspension par de puissants champs magnétiques, de telle sorte qu’un hypothétique observateur placé à la surface du Soleil verrait ce filament comme un mur.
On ne peut observer les filaments solaires que dans certaines longueurs d’onde, comme la célèbre raie H alpha (centrée sur 656,3 nanomètres), caractéristique de l’hydrogène ionisé. C’est ce que fait en continu l’observatoire spatial SDO (Solar Dynamics Observatory) qui photographie notre étoile dans différentes longueurs d’onde depuis qu’il a été placé en février 2010 sur une orbite géosynchrone (36 000 km au-dessus de la Terre).
Même s’il est imposant, ce filament est encore loin d’égaler la taille de celui qui est apparu au début du mois d’octobre 2014 (sa longueur avait été estimée à 1,6 million de kilomètres).
Alors en fait est ce dangereux pour nous?
Non pas vraiment ; si ce filament explose, il enverra dans l’espace de la matière coronale qui affectera peut-être les réseaux de télécommunication, sans plus…