Surprise au cours de la soirée du premier novembre : la Lune gibbeuse était encadrée par deux parasélènes, un phénomène peu courant.
C’était une soirée comme tant d’autres : j’étais sorti pour faire des images de la Lune gibbeuse que je voulais immortaliser au-dessus d’un monument ou d’un bâtiment. Un important voile de cirrus couvrait la plus grande partie du ciel, masquant presque toutes les étoiles. Un halo lunaire se devinait : comme dans le cas d’un halo solaire, le halo lunaire se forme lorsque les rayons lumineux de l’astre traversent des cristaux de glace présents dans l’atmosphère. Typiquement ce sont des halos qui dessinent un cercle de 44° centré sur l’astre.
Soudain sont apparus deux parasélènes, connus sous le nom de chiens de garde de la Lune (qu’ils encadrent de part et d’autre) ou moondogs.
Les parasélènes sont l’équivalent des parhélies qu’on observe parfois autour du Soleil : comme eux ils sont provoqués par la réfraction des rayons lumineux (ceux de la Lune pour les parasélènes, du Soleil pour les parhélies) au travers de cristaux de glace hexagonaux allongés comme les tubes de stylos à billes. Ce sont les nuages de haute altitude comme les cirrus qui contiennent de tels cristaux.
Je n’ai eu le temps de faire que quelques images (boîtier Nikon D3200 et objectif Samyang de 8 mm, 20 secondes de pose à 800 iso) avant que ces parasélènes ne s’estompent. La photographie qui illustre cet article montre parfaitement ces chiens de garde placés de chaque côté de la Lune sur un halo de 22° que l’on devine. Pour découvrir d’autres phénomènes lumineux atmosphériques, allez voir cette galerie d’images.