Il y a 2.500 ans, la célèbre poétesse grecque Sappho rendait déjà hommage aux beauté du ciel nocturne dans plusieurs de ses textes.
Si Sappho, poétesse grecque de l’Antiquité (elle serait née vers 630 av. J. C.) semble avoir été très célèbre à son époque, il ne subsiste aujourd’hui que des fragments de son œuvre poétique. Bien qu’elle ne cache pas dans ses textes son amour pour les jeunes filles (l’homosexualité était une chose courante dans le milieu aristocratique de la Grèce archaïque qui n’empêchait pas de se marier), Sappho accorde aussi beaucoup d’importance aux astres comme en témoignent les vers qu’elle a rédigés à propos de la Lune, l’amas des Pléiades ou encore la planète Vénus.
Trois scientifiques, Manfred Cuntz, Levent Gurdemir (University of Texas) et Martin Georges (National Astronomical Research Institute of Thailand) se sont intéressés à un texte de Sappho intitulé « poème de minuit ». La synthèse de leur travail a été publiée dans le Journal of Astronomical History and Heritage.
Ce poème évoque l’observation par la poétesse de l’amas des Pléiades sur l’horizon il y a 2.500 ans depuis l’île grecque de Lesbos. En paramétrant le logiciel de cartographie céleste Starry Night qui permet de visualiser le ciel selon le lieu et l’époque, les trois chercheurs en ont déduit que cette observation n’a pu avoir lieu qu’entre la fin de l’hiver et le début du printemps.