Le 26 mai un astrophotographe français installé en Corse a filmé par hasard un impact sur Jupiter, dans la région polaire nord de la planète géante gazeuse.
Sauveur Pedranghelu est un astronome amateur comblé : alors qu’il réalisait une série d’images de Jupiter avec un télescope dans la soirée du 26 mai, sa caméra a enregistré l’impact d’une grosse météorite dans l’atmosphère de la planète géante gazeuse sous la forme d’un flash très bref (0,7 seconde) aux alentours de 19h25 TU. Son image a été traitée par Marc Delcroix, un autre astronome amateur qui coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno, une sonde américaine qui est arrivée dans la banlieue de la planète en juillet 2016 et qui l’étudie depuis une orbite polaire.
Marc Delcroix a lancé l’alerte pour inciter les astrophotographes qui observaient au même moment à vérifier leurs images. La confirmation de cet impact est venue d’Allemagne où un autre amateur, Thomas Riessler, a obtenu une image de ce flash lumineux.
C’est la sixième fois que l’on observe un impact sur Jupiter : la plus grosse planète du système solaire (318 fois plus massive que la Terre) joue un peu le rôle d’un aimant en attirant les astéroïdes et les comètes qui passent un peu trop près. On se souvient de l’impact (à une vitesse de 60 km/sec) des différents morceaux de la comète Shoemaker-Levy 9 en juillet 1994 qui fut suivi par les télescopes du monde entier et provoqua des cicatrices sombres géantes observables pendant plusieurs mois dans l’atmosphère de Jupiter.
Cette fois-ci l’impact a été beaucoup moins spectaculaire puisque aucun astronome n’a relevé de trace au niveau de la région polaire nord au cours des observations menées les nuits suivantes.
En 1994 la comète Shoemaker-Levy avait eclaté en au moins 3 fragments dans le voisinage de Jupiter et produit des impacts qui ont ete photographiés et avaient provoqué des projections de matieres quasi identique que ce qui se produirait sur une planete rocheuse.Or c’est une planete gazeuse?
Le fait de “frapper” une planète gazeuse n’exclut pas un fort dégagement d’énergie. Les fragments qui ont touché Jupiter en 1994 avaient une taille comprise entre 1 et 2 km et les impacts ont provoqué des dégagements d’énergie colossaux équivalents jusqu’à 600 fois l’arsenal atomique de notre planète ! Ce qu’on a observé ensuite pendant des mois correspond aux trous occasionnés par ces impacts dans l’atmosphère jovienne et aux nuages de débris correspondant à la désintégration des morceaux de la comète.
Bravo Sauveur Pedranghelu , et merci pour le partage Jean Baptiste .