Pan, l’un des nombreux satellites de Saturne, circule dans la division d’Encke, un couloir à l’intérieur de l’anneau A sur lequel il projette son ombre.
Depuis 2004 la sonde Cassini, l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites, nous fait découvrir Saturne, ses lunes et ses anneaux. Aujourd’hui voici Pan, un satellite d’un peu moins de 30 km de diamètre découvert en juillet 1990 par l’astronome américain Mark Robert Showalter sur des images acquises par la sonde Voyager 2 lors de son survol de Saturne 9 ans plus tôt.
Pan (qui orbite à un peu plus de 133.000 km du centre de Saturne) est observable à l’intérieur de la division d’Encke (nommée en hommage à l’astronome allemand Johann Franz Encke), un espace vide de 325 km de large à l’intérieur de l’anneau A, le plus externe des deux anneaux les plus brillants de la planète.
Pan y joue le rôle de satellite berger en ratissant tout ce qui se trouve dans la division d’Encke dont il assure l’existence.
Les petits satellites de Saturne comme Pan (mais également Atlas, Prométhée, Épiméthée, Pandore et Janus pour ne citer que les plus importants) ne sont pas nés comme les autres satellites au début de la formation du Système solaire, mais sont beaucoup plus jeunes (ils nous montrent des surfaces glacées brillantes qui n’ont pas été altérées par plusieurs milliards d’années de bombardement météoritique).
Des simulations numériques ont montré que ces jeunes lunes se sont formées en quelques dizaines de millions d’années seulement. Dans une zone située au-delà de la limite de Roche, à une distance où l’action gravitationnelle de Saturne n’est plus assez forte, les particules glacées qui constituent les anneaux ont alors tendance à se regrouper en agrégats.