Les aurores polaires, ces draperies lumineuses qui fascinent les humains, trahissent l’arrivée de particules énergétiques transportées par le vent solaire.
Les astrophysiciens savent que la surface du Soleil est parcourue par des champs magnétiques. La plupart sont des champs fermés qui sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais sans que l’on ne comprenne encore vraiment pourquoi, certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas et laissent place à un trou coronal qui libère des gaz chauds.
Ce vent solaire s’échappe alors à des vitesses de 600 ou 700 km/sec, trois fois plus vite qu’en temps normal. Si le trou coronal fait face à la Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique. Après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, les particules solaires viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.
Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.
Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores polaires ont donné lieu à de nombreuses croyances, en particulier les aurores boréales qui ont une grande place dans la culture Inuit. On racontait par exemple aux enfants que les aurores pouvaient les emporter s’ils restaient jouer dehors trop tard, que si l’on sifflait très fort on pouvait les faire danser ou encore que lorsque les aurores étaient très nombreuses, les voyageurs qui se déplaçaient la nuit en traîneau devaient couper une oreille à leurs chiens pour ne pas être décapités par les esprits du ciel !